107e Journée mondiale du migrant et du réfugié à Maroua-Mokolo (Cameroun)

107e Journée mondiale du migrant et du réfugié à Maroua-Mokolo (Cameroun)

« Nous avons célébré le 26 septembre 2021, la Journée mondiale du migrant et du réfugié dans le diocèse de Maroua-Mokolo. Toutes les paroisses de notre diocèse se sont mobilisées à marquer d’un sceau particulier ce grand jour qui rappelle l’histoire de nos frères réfugiés nigérians et déplacés internes. Le thème de cette journée est donné par le saint Père dans sa lettre du 03 mai 2021. Il s’intitule: «Vers un nous toujours plus grand». Comme chaque année, on a voulu non seulement sensibiliser la population sur le vivre ensemble mais surtout faire connaître aux gens les intentions du saint Père à ce sujet. Nous avons réalisé des banderoles portant le thème, la date de la célébration et quelques images de nos frères réfugiés en fuite. Il faut le signaler, cette banderole était parlante. Elles ont été installées dans les paroisses sensibles de notre diocèse afin de rendre plus visible cet événement historique.

La paroisse de Zamay, avec son camp de réfugiés et des déplacés, a vécu ce jour avec plus d’intérêt. Beaucoup d’activités étaient au rendez-vous. Ces activités ont été organisées et planifiées par une plate-forme des chrétiens du camp de Minawao sans distinction des confessions religieuses. Chaque confession religieuse a célébré le culte dans son lieu de culte habituel. Les pasteurs, chacun selon l’inspiration de l’Esprit, devaient orienter la prédication dans le sens de vivre ensemble.

Pour les catholiques, la communauté a regroupé des chrétiens réfugiés et ceux de la  population hôte. L’abbé Martin HAPMO, le curé de la paroisse a accentué sa prédication sur «le vivre ensemble» qui est déjà devenu un slogan dans le diocèse de Maroua-Mokolo sous la forme: «tout le monde a besoin de tout le monde». Il a invité la communauté à éviter la stigmatisation, l’indifférence, l’individualisme, le rejet de l’autre et plus particulièrement la population hôte à mettre fin à la marginalisation et à l’appellation péjorative des réfugiés ou déplacés. Pour ne pas tomber dans le piège d’appeler «les déplacés», il a baptisé la communauté des déplacés, «communauté saint Joseph». Dira-t-il Joseph, l’époux de Marie, était réfugié en Egypte quand il fuyait la furie du roi Hérode. La messe était animée de bout en bout par les chorales des réfugiés et des déplacés.

Après les célébrations dans les différents lieux de culte, tout le monde devait se retrouver dans l’enceinte de la chapelle catholique pour quelques allocutions et audition de la lettre du saint Père avec une relecture faite par le curé de la paroisse de Zamay.

C’est fut un moment très émouvant surtout avec les danses culturelles et des concerts de musiques religieuses qui suivront. Chaque groupe culturel devait démontrer leur richesse culturelle. C’étaient des danses, sketchs, reportage des chefs traditionnels et jeu de mémorisation des textes bibliques. 

Dans d’autres paroisses du diocèse, des quêtes spéciales pour les déplacés ont été improvisées. Il fallait observer les joies sur les visages. »