JMMR 2022 dans le diocèse de Maroua-Mokolo, Cameroun
Le 25 septembre de l’année de grâce 2022, nous avons célébré la Journée Mondiale du Migrant et du Réfugié (JMMR) dans toute l’étendue du diocèse de Maroua-Mokolo. Cet événement a pris plus d’ampleur cette année grâce à l’appui de la Section Migrants et Réfugiés du Saint-Siège. La lettre du pape François pour la circonstance a été commentée dans toutes les paroisses. Le thème: “Construire l’avenir avec les migrants et réfugiés” rejoint notre idéal de vie sociale.
Les préparatifs de cette journée remontent à plus d’un mois où nous avons convié les différents curés des paroisses au siège de notre Caritas diocésain afin de planifier ensemble les activités à mener. Quelques paroisses (10) où il y a une présence plus importante des déplacés et/ou des réfugiés ont exceptionnellement bénéficié d’un appui financier pour une meilleure organisation de l’événement. Les activités ont débuté une semaine avant la date de la célébration proprement dite de la journée. L’objectif visé dans l’organisation de ces activités était de mettre sur une même table les migrants, les déplacés, les réfugiés et la population hôte afin de discuter sur le vivre ensemble, accepter de construire ensemble l’avenir et surtout consolider la paix.
Pour ce faire, nous avons préparé des spots radio locale, régionale et nationale pour sensibiliser toute la population. Des banderoles ont été confectionnées pour une grande visibilité de l’événement. Des tournois des matchs de football filles et garçons ont été organisés et livrés. Des jeux tels que: jeux d’aveugles, des triples sceaux, courses aux sacs ont eu lieu. Des concerts de musiques religieuses et les danses culturelles étaient au rendez-vous. Le but recherché ici était d’arriver à mettre ensemble réfugiés, migrants, déplacés internes pour dialoguer, partager des expériences, profiter ensemble des richesses culturelles, des savoir-faire, des intelligences et sagesses, d’arriver à avoir des projets profitants à tous et d’avoir à partager les espaces vitaux sans marginalisation ni exclusion, bref donner les mêmes chances à tous.
Connaissant l’épineuse difficulté à vivre ensemble, nous avons tiré des leçons et retenu des résolutions. Et comme le saint Père nous le recommande, nous avons voulu aussitôt les vivre. Parmi les résolutions retenues, nous citons: le rejet et la marginalisation du réfugié et du déplacé; vouloir partager un espace vital commun, intégrer les déplacés et les réfugiés dans nos activités culturelles, les intégrer dans nos paroisses et nos communautés ecclésiales de bases, non comme des intrus et des étrangers mais comme des membres de la famille. Ces différentes résolutions sont les fruits de réflexions des jeunes réfugiés, déplacés internes et population hôte à travers les conférences, la sensibilisation et les réflexions en carrefour. Pour atteindre ces objectifs, nous avions réuni un nombre important des jeunes réfugiés, déplacés et de la population hôte en un “camp des jeunes” au cours duquel des jeux divers ont été organisés, entre autres, des matchs de football, des concerts de musiques religieuses, en prélude au grand jour. Des conseils leur ont été prodigués autour du thème annuel ci-haut cité.
Le jour de la célébration eucharistique, toutes les catégories sociales étaient représentées. Les chorales de femmes, jeunes et enfants mixés – réfugiés, déplacés et population hôte – en ont assuré l’animation. Tout s’est déroulé dans le calme et la paix.
Pour le Comité Réfugiés et déplacés du diocèse
Abbé Martin HAPMO DJAKISSAM