15 septembre 2018 | Discours du Saint-Père, Visite

VISITE PASTORALE DU SAINT-PÈRE FRANÇOIS AUX DIOCÈSES DE PIAZZA ARMERINA ET DE PALERME À L’OCCASION DU 25e ANNIVERSAIRE DE LA MORT DU BIENHEUREUX PINO PUGLISI RENCONTRE AVEC LES JEUNES DISCOURS DU PAPE FRANÇOIS

Piazza Politeama (Palerme)

[…] La deuxième question. Voyons si j’ai écrit quelque chose… Vraiment votre île est le centre de rencontre de tant de cultures… Je ne connais pas la Sicile, c’est la première fois: je suis allé à Lampedusa et maintenant ici. Même votre langue, vos dialectes ont les racines de tant de langues, tant, parce qu’elle a été un carrefour de cultures et elles ont toutes laissé une trace culturelle. Vous êtes un peuple [fruit de la] rencontre de cultures et de personnes. J’ai aimé entendre cela, entendre vous dire, toi, que la Sicile est au centre de la Méditerranée, et a toujours été une terre de rencontre. Il ne s’agit pas seulement d’une belle tradition culturelle, c’est un message de foi. Votre vocation sera certainement d’être des hommes et des femmes de rencontre. Rencontrer et faire se rencontrer, favoriser les rencontres, parce que le monde d’aujourd’hui est un monde d’affrontements, de guerres, d’affrontements… On ne comprend pas les gens… Et la foi se fonde sur la rencontre, une rencontre avec Dieu. Dieu ne nous a pas laissés seuls, Il est descendu pour nous rencontrer. Il vient à notre rencontre, Il nous précède, pour nous rencontrer. La foi se fonde sur la rencontre. Et [dans] la rencontre entre nous, combien compte la dignité des autres? Dieu veut que nous nous sauvions ensemble, pas tout seuls, que nous soyons heureux ensemble, pas de manière égoïste, que nous nous sauvions en tant que peuple. Ce mot, «peuple»: vous êtes un peuple avec une grande identité et vous devez être ouverts à tous les peuples qui, comme à d’autres époques, viennent chez vous. Par ce travail d’intégration, d’accueil, de respect de la dignité des autres, de solidarité… Pour nous, ce ne sont pas de bons propos de personnes bien élevées, mais les traits distinctifs du chrétien. Un chrétien qui n’est pas solidaire n’est pas chrétien. La solidarité est un trait du chrétien. Ce qui manque aujourd’hui, dont il y a «faim», c’est l’amour: pas l’amour sentimental, que l’on peut regarder à la télévision dans les romans, les séries, mais celui qui est concret, l’amour de l’Evangile. Et je voudrais vous demander, à toi et à tous ceux qui ont posé la question avec toi: comment se porte ton amour? Comment se porte le thermomètre de ton amour? […]