[…] Quel monde voulons-nous laisser à nos enfants ? Je crois qu’en grande
majorité, nous pouvons tomber d’accord. C’est précisément cela notre horizon,
voilà notre but, et pour eux, aujourd’hui nous devons nous unir et travailler. Il est
toujours bon de penser à ce que je voudrais laisser à mes enfants ; c’est également
une bonne façon de penser aux enfants des autres. Qu’est-ce que le Mexique
voudrait léguer à ses enfants ? Veut-il léguer une mémoire d’exploitation, de
salaires insuffisants, de harcèlement au travail ou une mémoire du trafic du travail
d’esclaves ? Ou bien voudrait-il léguer une culture de la mémoire d’un travail digne,
d’un logement décent et d’une terre à travailler ? Les trois ‘‘T’’ : Travail, Toit et
Terre. Dans quelle culture voudrions-nous voir naître ceux qui nous suivront ?
Quelle atmosphère vont-ils respirer ? Un air vicié par la corruption, la violence,
l’insécurité et la méfiance ou, au contraire, un air capable de créer – un mot clef –
créer des alternatives, de générer du renouvellement ou du changement ? Créer,
c’est être co-créateur avec Dieu. Evidemment, ça coûte ! […]