24 février 2016 | Audience Générale

PAPE FRANÇOIS AUDIENCE GÉNÉRALE

[…] C’est précisément ce qui se produit dans l’épisode de la vigne de Nabot.
Jézabel, la reine, décide sans scrupules d’éliminer Nabot et met en œuvre son plan.
Elle se sert des apparences mensongères d’une légalité perverse : elle expédie, au
nom du roi, des lettres aux personnes âgées et aux notables de la ville en
ordonnant que de faux témoins accusent publiquement Nabot d’avoir maudit Dieu
et le roi, un crime puni par la mort. Ainsi, après la mort de Nabot, le roi peut se
saisir de la vigne. Et cette histoire n’est pas celle d’autres temps, c’est aussi
l’histoire d’aujourd’hui, des puissants qui pour avoir plus d’argent exploitent les
pauvres, exploitent les gens. C’est l’histoire de la traite des personnes, du travail
esclave, des pauvres gens qui travaillent au noir et avec un salaire minimum pour
enrichir les puissants. C’est l’histoire des politiciens corrompus qui veulent plus, et
plus, et plus ! C’est pourquoi je disais qu’il nous fera du bien de lire ce livre de saint
Ambroise sur Nabot, car c’est un livre d’actualité.
Voilà où conduit l’exercice d’une autorité sans respect pour la vie, sans justice, sans
miséricorde. Et voilà où conduit la soif de pouvoir : elle devient avidité qui veut tout
posséder. […]