[…] C’est ce qui est décrit dans la deuxième parabole, dans laquelle Jésus indique
l’attitude de désintéressement qui doit caractériser l’hospitalité et dit ceci : «
Lorsque tu donnes un festin, invite des pauvres, des estropiés, des boiteux, des
aveugles ; heureux seras-tu alors de ce qu’ils n’ont pas de quoi te le rendre ! » (vv.
13-14). Il s’agit de choisir la gratuité au lieu du calcul opportuniste qui cherche à
obtenir une récompense, qui cherche l’intérêt et qui cherche à s’enrichir davantage.
En effet, les pauvres, les simples, ceux qui ne comptent pas, ne pourront jamais
rendre une invitation à manger. Ainsi, Jésus montre sa préférence pour les pauvres
et les exclus, qui sont les privilégiés du Royaume de Dieu, et lance le message
fondamental de l’Évangile qui est de servir son prochain par amour pour Dieu.
Aujourd’hui, Jésus se fait la voix de celui qui n’a pas de voix et adresse à chacun de
nous un appel implorant à ouvrir notre cœur et à faire nôtres les souffrances et les
angoisses des pauvres, de ceux qui ont faim, des exclus, des réfugiés, des vaincus
par la vie, de ceux qui sont écartés par la société et par les abus des plus forts. Et
ces personnes rejetées représentent en réalité la très grande majorité de la
population. […]