3 juillet 2017 | Message

MESSAGE DU SAINT-PÈRE FRANÇOIS AUX PARTICIPANTS À LA 40e SESSION DE LA CONFÉRÉNCE DE LA FAO

[…] 2. Un regard sur la situation du monde ne fournit pas d’images réconfortantes.
Nous ne pouvons toutefois pas être uniquement préoccupés et même résignés. Ce
moment d’évidente difficulté doit nous rendre également plus conscients que la
faim et la malnutrition ne sont pas seulement des phénomènes naturels ou
structurels de régions démographiques déterminées, mais sont plutôt le résultat
d’une condition plus complexe de sous-développement, provoquée par l’inertie de
nombreuses personnes et par l’égoïsme de quelques-uns. Les guerres, le
terrorisme, les déplacements forcés de personnes qui empêchent toujours plus, ou
tout au moins conditionnent fortement, les activités mêmes de coopération, ne sont
pas des fatalités, mais plutôt le résultat de choix précis.
Il s’agit d’un mécanisme complexe qui frappe avant tout les catégories les plus
vulnérables, qui sont non seulement exclues des processus productifs, mais qui
sont souvent contraintes de quitter leurs terres à la recherche d’un refuge et d’une
espérance de vie. De même que sont déterminées par des décisions prises en
pleine liberté et en toute conscience les données relatives aux aides aux pays
pauvres, qui apparaissent toujours plus réduites, malgré les appels qui se
succèdent face aux situations de crise toujours plus destructrices qui se manifestent
dans diverses régions de la planète. […]