[…] Un monde en morceaux […]
De toute façon, cette violence qui s’exerce par ‘‘morceaux’’, de manières et à des
niveaux différents, provoque d’énormes souffrances dont nous sommes bien
conscients : guerres dans différents pays et continents ; terrorisme, criminalité et
attaques armées imprévisibles ; les abus subis par les migrants et par les victimes
de la traite ; la dévastation de l’environnement. À quelle fin ? La violence permet-
elle d’atteindre des objectifs de valeur durable ? Tout ce qu’elle obtient n’est-ce pas
plutôt de déchaîner des représailles et des spirales de conflits mortels qui ne
profitent qu’à un petit nombre de ‘‘seigneurs de la guerre’’ ? […]
Mon invitation […]
J’assure que l’Église catholique accompagnera toute tentative de construction de la
paix, y compris par la non-violence active et créative. Le 1er janvier 2017 naît le
nouveau Dicastère pour le Service du Développement humain intégral, qui aidera
l’Église à promouvoir de manière toujours plus efficace les « biens
incommensurables de la justice, de la paix et de la sauvegarde de la création » et
de la sollicitude envers les migrants, « les personnes dans le besoin, les malades et
les exclus, les personnes marginalisées et les victimes des conflits armés et des
catastrophes naturelles, les détenus, les chômeurs et les victimes de toute forme
d’esclavage et de torture »[23]. Chaque action dans cette direction, aussi modeste
soit-elle, contribue à construire un monde libéré de la violence, premier pas vers la
justice et la paix. […]