Chers amis,
Je vous adresse une chaleureuse bienvenue et je remercie le président pour ses
paroles courtoises. En ces jours de réflexion et de dialogue, vous avez étudié la
contribution de la communauté des affaires à la lutte contre la pauvreté, avec une
référence particulière à l’actuelle crise des réfugiés. Je suis reconnaissant pour le
zèle avec lequel vous apportez votre compétence et votre expérience dans le débat
sur ces questions humanitaires délicates et sur les obligations morales qu’elles
comportent.
La crise des réfugiés, dont les proportions s’accroissent de jour en jour, est l’une
des crises dont je me sens particulièrement proche. Au cours de ma récente visite à
Lesbos, j’ai été témoin d’expériences déchirantes de souffrance humaine, en
particulier de familles et d’enfants. Mon intention était, avec mes frères orthodoxes,
le patriarche Bartholomée et l’archevêque Hierònymos, d’offrir au monde une plus
grande conscience de ces « scènes de besoin tragique vraiment désespéré », et de
répondre « de manière digne de notre humanité commune » (Visite au camp de
réfugiés de Moria, 16 avril 2016). Au-delà de l’aspect immédiat et pratique qui
consiste à fournir une aide matérielle à nos frères et sœurs, la communauté
internationale est appelée à identifier des réponses politiques, sociales et
économiques à long terme à des problématiques qui dépassent les frontières
nationales et continentales et qui touchent toute la famille humaine.
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