22 septembre 2013 | Discours du Saint-Père, Incontro, Visite

VISITE PASTORALE À CAGLIARI RENCONTRE AVEC LE MONDE DU TRAVAIL DISCOURS DU PAPE FRANÇOIS

Largo Carlo Felice, Cagliari

[…] Cette ville est la deuxième que je visite en Italie. C’est curieux, toutes les deux
— la première et celle-ci — sont des îles. Dans la première, j’ai vu la souffrance de
tant de personnes qui cherchent, en risquant leur vie, dignité, pain, santé, le
monde des réfugiés. Et j’ai vu la réponse de cette ville, qui — tout en étant une île
— n’a pas voulu s’isoler, et accueille celui-ci, le fait sien, et nous donne un exemple
d’accueil : souffrance et réponse positive. Ici, dans cette deuxième ville-île que je
visite, je trouve aussi de la souffrance. Une souffrance dont l’un de vous a dit
qu’elle « t’affaiblit et finit par te voler l’espérance ». Une souffrance, le manque de
travail, qui te conduit — excusez-moi si j’utilise des mots un peu forts, mais je dis
la vérité —, qui te conduit à te sentir sans dignité ! Et là où il n’y a pas de travail,
manque la dignité ! Et ceci n’est pas seulement un problème de la Sardaigne —
même s’il est grand ici ! — ce n’est pas un problème de l’Italie ou de certains pays
d’Europe, c’est le résultat d’un choix mondial, d’un système économique qui conduit
à cette tragédie ; un système économique qui a en son centre une idole, qui
s’appelle l’argent. […]