[…] Je pense et j’ose dire que la principale richesse du Mexique aujourd’hui a un
visage jeune ; oui, ce sont ses jeunes. Un peu plus de la moitié de la population est
jeune. Cela permet de penser et de préparer l’avenir, le lendemain. Cela offre
espérance et perspective. Un peuple jeune est un peuple capable de se rénover, de
se transformer ; c’est une invitation à élever le regard avec espoir vers l’avenir et –
en même temps – cela nous interpelle positivement dans le présent. Cette réalité
nous conduit inévitablement à réfléchir sur notre propre responsabilité dans la
construction du Mexique que nous appelons de tous nos vœux, le Mexique que nous
voulons léguer aux futures générations. Cela nous conduit à nous rendre compte
également qu’un avenir d’espérance se forge dans la vie présente d’hommes et de
femmes justes, honnêtes, capables de s’engager pour le bien commun, ce ‘‘bien
commun’’ qui, en ce XXIe siècle, n’est pas très prisé. L’expérience nous montre que
chaque fois que nous cherchons la voie du privilège ou du bénéfice de quelques-uns
au détriment du bien de tous, tôt ou tard, la vie en société devient un terrain fertile
pour la corruption, le narcotrafic, l’exclusion des cultures différentes, la violence, y
compris pour le trafic de personnes, la séquestration et la mort, causant la
souffrance et freinant le développement. […]