21 mars 2015 | Incontro

RENCONTRE AVEC LA POPULATION DE SCAMPIA DISCOURS DU SAINT PÈRE

Place Jean-Paul II, Naples

[…] Je voudrais répondre à la sœur qui a parlé au nom des immigrés et des sans
domicile fixe. Elle a demandé une parole qui assure que les migrants sont des
enfants de Dieu, qu’ils sont des citoyens. Mais est-il nécessaire d’en arriver là? Les
migrants sont-ils des êtres humains de seconde classe? Nous devons faire ressentir
à nos frères et sœurs qu’ils sont des citoyens, qu’ils sont comme nous, enfants de
Dieu, qu’ils sont des migrants comme nous, parce que nous sommes tous migrants
vers une autre patrie, et sans doute arriverons-nous tous. Et que personne ne se
perde en chemin! Nous sommes tous des migrants, les enfants de Dieu qui nous a
tous mis en chemin. On ne peut pas dire: «Mais les migrants sont ainsi… Nous,
nous sommes…». Non! Nous sommes tous des migrants, nous sommes tous en
chemin. Et cette parole selon laquelle nous sommes tous des migrants n’est pas
écrite dans un livre, elle est écrite dans notre chair, dans notre chemin de vie, qui
nous assure qu’en Jésus, nous sommes tous enfants de Dieu, des enfants aimés,
des enfants voulus, des enfants sauvés. Pensons à cela: nous sommes tous des
migrants sur le chemin de la vie, aucun d’entre nous n’a de domicile fixe sur cette
terre, nous devons tous nous en aller. Et nous devons tous aller retrouver Dieu:
l’un le fera avant, l’autre après, ou comme le disait cette personne âgée, ce vieillard
malin: «Oui oui, tous! Allez-y vous, j’irai en dernier!». Nous devons tous y aller.[…]