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PAPE FRANÇOIS AUDIENCE GÉNÉRALE

[…] . N’oublions pas que cette garde prévenante de la vie de l’Enfant est également
passée par la fuite en Égypte, la dure expérience de vivre comme des réfugiés —
Joseph a été un réfugié, avec Marie et Jésus — pour échapper à la menace
d’Hérode. […]

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PAPE FRANÇOIS ANGÉLUS

À l’issue de l’Angélus :
Frères et soeurs, je vous salue tous, chers fidèles de Rome et pèlerins!
Un mot va à la Communauté Le Pape Jean XXIII, fondé par Don Oreste Benzi, qui
conduira une spéciale « Via Crucis » pour les femmes victimes de la traite dans les
rues du centre de Rome vendredi prochain. Ce sont bien![…]

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PAPE FRANÇOIS AUDIENCE GÉNÉRALE

[…] Vivre pleinement le baptême — voilà la seconde invitation — signifie également
ne pas nous habituer aux situations de dégradation et de misère que nous
rencontrons en marchant dans les rues de nos villes et de nos pays. Il existe le
risque d’accepter passivement certains comportements et de ne pas nous étonner
face aux tristes réalités qui nous entourent. Nous nous habituons à la violence,
comme s’il s’agissait d’une nouvelle quotidienne qui va de soi ; nous nous habituons
à nos frères et sœurs qui dorment dans la rue, qui n’ont pas de toit pour se
protéger. Nous nous habituons aux réfugiés à la recherche de liberté et de dignité,
qui ne sont pas accueillis comme ils le devraient.[…]

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MESSAGE DU PAPE FRANÇOIS POUR LA CAMPAGNE DE FRATERNITÉ 2014 DE L’ÉGLISE AU BRÉSIL

Chers Brésiliens,
En me souvenant toujours du grand cœur et de l’accueil chaleureux avec lesquels
vous m’avez ouvert les bras lors de ma visite à la fin de juillet dernier, je vous
demande à présent de pouvoir être votre compagnon sur le chemin quadragésimal,
qui débute le 5 mars, en vous parlant de la campagne de fraternité qui vous
rappelle la victoire de Pâques : « C’est pour que nous restions libres que le Christ
nous a libérés » (Ga 5, 1). Avec sa Passion, sa Mort et sa Résurrection, Jésus Christ
a libéré l’humanité des chaînes de la mort et du péché. Pendant les quarante
prochains jours, nous essaierons de prendre toujours plus conscience de la
miséricorde infinie que Dieu a eue à notre égard et qu’il nous a ensuite demandé de
transmettre aux autres, surtout à ceux qui souffrent le plus : « Sois libre ! Va et
aide tes frères à être libres ! ». En ce sens, en voulant mobiliser les chrétiens et les
personnes de bonne volonté de la société brésilienne contre un fléau social comme
le trafic d’êtres humains, nos frères évêques du Brésil vous proposent cette année
le thème « Fraternité et trafic humain ».
Il n’est pas possible de rester impassibles, en sachant qu’il existe des êtres humains
traités comme une marchandise! Pensons aux adoptions d’enfants pour des greffes
d’organes, aux femmes trompées et contraintes de se prostituer, aux travailleurs
exploités, sans droits ni voix, etc. C’est du trafic humain ! « Et sur ce plan, il y a

besoin d’un profond examen de conscience : combien de fois, en effet, tolérons-
nous qu’un être humain soit considéré comme un objet, exposé pour vendre un

produit ou pour satisfaire des désirs immoraux ? La personne humaine ne devrait
jamais se vendre ou s’acheter comme une marchandise. Celui qui l’utilise et
l’exploite, même indirectement, se rend complice de ce mépris » (Discours aux
nouveaux ambassadeurs, 12 décembre 2013). Si nous considérons ensuite le
niveau familial et que nous entrons dans les maisons, que de fois y règne-t-il cette
violence ! Des parents qui esclavagisent leurs enfants, les enfants qui esclavagisent
leurs parents ; des conjoints qui, oubliant leur appel au don, s’exploitent comme
s’ils étaient un produit jetable, que l’on utilise puis que l’on jette ; des personnes
âgées n’ayant nulle part où aller, des enfants et des adolescents sans voix. Que
d’attaques contre les valeurs fondamentales du tissu social et de la vie en société

elle-même ! Oui, un profond examen de conscience est nécessaire. Comment peut-
on annoncer la joie de Pâques sans être solidaires avec ceux à qui, ici sur terre, la

liberté est niée ?
Chers Brésiliens, nous pouvons en être sûrs : j’offense la dignité humaine de l’autre
uniquement parce que, d’abord, j’ai vendu la mienne. En échange de quoi ? Du
pouvoir, de la célébrité, des biens matériels. Et cela — étonnez-vous ! — en
échange de ma dignité de fils et de fille de Dieu, rachetée au prix du sang du Christ
sur la Croix et garantie par l’Esprit Saint qui s’écrie derrière nous : « Abbà, Père ! »
(cf. Ga 4, 6). La dignité humaine est la même chez tous les êtres humains : quand
je la piétine chez l’autre, je piétine la mienne. C’est pour la liberté que le Christ

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nous a libérés ! L’année dernière, quand j’ai été à vos côtés, j’ai affirmé que le
peuple brésilien donnait une grande leçon de solidarité ; sûr de ce fait, je souhaite
que les chrétiens et les personnes de bonne volonté puissent s’engager afin que
jamais aucun homme ni aucune femme, aucun jeune ni aucun enfant, ne soit
victime de trafic humain ! Et la base la plus efficace pour rétablir la dignité humaine
est d’annoncer l’Évangile du Christ dans les campagnes et dans les villes, car Jésus
veut répandre partout la vie en abondance (cf. Evangelii gaudium, n. 75). […]

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MESSAGE DU PAPE FRANÇOIS À LA RENCONTRE ANNUELLE DU FORUM ÉCONOMIQUE MONDIAL Á DAVOS-KLOSTERS (SUISSE)

[…] Dans le cadre de cette rencontre, je désire rappeler l’importance qu’ont les
diverses instances politiques et économiques dans la promotion d’une approche
inclusive, qui prenne en considération la dignité de toute personne humaine et le
bien commun. Il s’agit d’une préoccupation qui devrait empreindre tout choix
politique et économique, mais qui semble parfois n’être qu’un rajout pour compléter
un discours. Ceux qui travaillent en ces domaines ont une responsabilité précise
vis-à-vis des autres, en particulier envers ceux qui sont plus fragiles, faibles et sans
défenses. On ne peut tolérer que des milliers de personnes, chaque jour, meurent
de faim, alors que des quantités considérables de nourriture sont disponibles et
souvent simplement gaspillées. De même, ne peuvent laisser indifférents les
nombreux réfugiés en recherche de conditions de vie ayant un minimum de dignité,
et qui, non seulement ne sont pas accueillis, mais aussi périssent souvent
tragiquement dans leurs déplacements. Je suis conscient que ces paroles sont
fortes, même dramatiques ; cependant elles veulent souligner, et aussi mettre au
défi, la capacité d’influence de cet auditoire. En effet, ceux qui, par leur talent et
leur habileté professionnelle, ont été capables de faire des innovations et de
favoriser le bien-être de nombreuses personnes, peuvent apporter une contribution
ultérieure en mettant leur compétence au service de ceux qui sont encore dans
l’indigence. […]

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DISCOURS DU PAPE FRANÇOIS AU CORPS DIPLOMATIQUE ACCRÉDITÉ PRÈS LE SAINT-SIÈGE

[…] C’est avec cette confiance que je désire regarder l’année qui est devant nous.
Je ne cesse donc pas d’espérer que le conflit en Syrie ait finalement une fin. La
sollicitude pour cette chère population et le désir de conjurer l’aggravation de la
violence m’ont amené, en septembre dernier, à promulguer une journée de jeûne
et de prière. À travers vous, je remercie profondément tous ceux qui, nombreux
dans vos pays, Autorités publiques et personnes de bonne volonté, se sont associés
à cette initiative. Il faut maintenant une volonté politique commune renouvelée
pour mettre fin au conflit. Dans cette perspective, je souhaite que la Conférence
“Genève 2”, convoquée pour le 22 janvier prochain, marque le début du chemin
désiré de pacification. En même temps, le plein respect du droit humanitaire est
incontournable. On ne peut accepter que la population civile sans défense, surtout
les enfants, soit frappée. En outre, j’encourage chacun à favoriser et à garantir, de
toutes les façons possibles, la nécessaire et urgente assistance d’une grande partie
de la population, sans oublier le louable effort des pays, surtout le Liban et la
Jordanie, qui avec générosité ont accueilli sur leur territoire les nombreux réfugiés
syriens. […]
[…] De même en d’autres parties de l’Afrique, les chrétiens sont appelés à
témoigner de l’amour et de la miséricorde de Dieu. Il ne faut jamais renoncer à
faire le bien, même quand c’est difficile et quand on subit des actes d’intolérance,
ou même de vraie persécution. Dans de grandes zones du Nigéria les violences ne
cessent pas et beaucoup de sang innocent continue à être versé. Ma pensée va
surtout vers la République Centrafricaine, où la population souffre à cause des
tensions que le pays traverse, et qui ont semé à plusieurs reprises destructions et
mort. Alors que j’assure de ma prière pour les victimes et pour les nombreuses
personnes déplacées, contraintes à vivre dans des conditions d’indigence, je
souhaite que l’attention de la Communauté internationale contribue à faire cesser
les violences, à rétablir l’état de droit et à garantir l’accès des aides humanitaires,
même dans les zones les plus reculées du pays. Pour sa part, l’Église catholique
continuera d’assurer sa présence et sa collaboration, en se dévouant avec
générosité pour fournir toute l’aide possible à la population, et surtout pour
reconstruire un climat de réconciliation et de paix entre toutes les composantes de
la société. Réconciliation et paix sont aussi des priorités fondamentales en d’autres
parties du continent africain. Je me réfère en particulier au Mali, où on remarque la
reprise positive des structures démocratiques du pays, comme aussi au Sud Soudan
où, au contraire, l’instabilité politique de ces derniers temps a déjà provoqué de
nombreux morts et une nouvelle urgence humanitaire. […]
[…] La paix, de plus, est blessée par certaines négations de la dignité humaine, en
premier lieu par l’impossibilité de se nourrir de manière suffisante. Les visages de

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tant de personnes qui souffrent de la faim, surtout des enfants, ne peuvent nous
laisser indifférents, si l’on pense à tant de nourriture gaspillée chaque jour en de
nombreux endroits dans le monde, immergés dans ce que j’ai plusieurs fois défini
comme « la culture du déchet ». Malheureusement, ce ne sont pas seulement la
nourriture ou les biens superflus qui sont objet de déchet, mais souvent les êtres
humains eux-mêmes, qui sont « jetés » comme s’ils étaient des « choses non
nécessaires ». Par exemple, la seule pensée que des enfants ne pourront jamais
voir la lumière, victimes de l’avortement, nous fait horreur ; ou encore ceux qui
sont utilisés comme soldats, violentés ou tués dans les conflits armés, ou ceux qui
sont objets de marché dans cette terrible forme d’esclavage moderne qu’est la
traite des êtres humains, qui est un crime contre l’humanité.
Le drame des multitudes contraintes à fuir la famine ou les violences et les abus ne
peut nous laisser insensibles, en particulier dans la Corne de l’Afrique et dans la
région des Grands Lacs. Beaucoup vivent en déplacés ou en réfugiés dans des
camps où ils ne sont plus considérés comme des personnes mais comme des
numéros anonymes. D’autres, avec l’espérance d’une vie meilleure, entreprennent
des voyages de fortune, qui, bien souvent, se terminent tragiquement. Je pense en
particulier aux nombreux migrants qui d’Amérique Latine vont aux États-Unis, mais
surtout à tous ceux qui d’Afrique ou du Moyen Orient cherchent refuge en Europe.
La brève visite que j’ai faite à Lampedusa en juillet dernier pour prier pour les
nombreux naufragés en Méditerranée, est encore vive dans ma mémoire.
Malheureusement il y a une indifférence générale devant de semblables tragédies,
signe dramatique de la perte du « sens de la responsabilité fraternelle »,[9] sur
lequel est basé toute société civile. Mais à cette occasion j’ai pu constater aussi
l’accueil et le dévouement de beaucoup de personnes. Je souhaite au peuple italien,
que je regarde avec affection, également en raison des racines communes qui nous
lient, de renouveler son louable engagement de solidarité envers les plus faibles et
les sans défense, et, avec l’effort sincère et général des citoyens et des institutions,
de dépasser les difficultés actuelles, en retrouvant le climat de créativité sociale
constructive qui l’a longtemps caractérisé.[…]

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PAPE FRANÇOIS ANGÉLUS

Chers frères et sœurs,
Aujourd’hui on célèbre la Journée mondiale du migrant et du réfugié, sur le thème «
Migrants et réfugiés: vers un monde meilleur », que j’ai développé dans un
Message déjà publié il y a quelque temps. J’adresse un salut spécial aux
représentants de diverses communautés ethniques rassemblées ici, en particulier
aux communautés catholiques de Rome. Chers amis, vous êtes proches du cœur de
l’Eglise, car l’Eglise est un peuple en chemin vers le Royaume de Dieu, que Jésus a
apporté au milieu de nous. Ne perdez pas l’espérance d’un monde meilleur ! Je
vous souhaite de vivre en paix dans les pays qui vous accueillent, en gardant les
valeurs de vos cultures d’origine. Je voudrais remercier ceux qui travaillent auprès
des migrants pour les accueillir et les accompagner dans les moments difficiles,
pour les défendre de ceux que le bienheureux Scalabrini nommait « les marchands
de chair humaine », qui veulent rendre esclaves les migrants. De façon particulière,
j’entends remercier la Congrégation des missionnaires de Saint-Charles, les pères
et les sœurs scalabriniens qui font tant de bien à l’Église et se font migrants avec
les migrants.
Pensons maintenant à tant de migrants, tant de réfugiés, à leurs souffrances, à leur
vie, si souvent sans travail, sans papier, tant de douleurs ; nous pouvons tous
ensemble adresser une prière pour les migrants et les réfugiés qui vivent des
situations très graves et très difficiles : Je vous salue Marie…[…]

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HOMÉLIE DU PAPE FRANÇOIS

[…] Rome est une ville d’une beauté unique. Son patrimoine spirituel et culturel est
extraordinaire. Et pourtant, à Rome aussi de nombreuses personnes sont marquées
par des misères matérielles et morales, des personnes pauvres, malheureuses, qui
souffrent, qui interpellent la conscience de chaque citoyen. À Rome, on ressent
peut-être de façon plus forte ce contraste entre l’environnement majestueux et
riche de beauté artistique, et le malaise social de ceux qui ont des difficultés.
Rome est une ville pleine de touristes, mais aussi pleine de réfugiés. Rome est
pleine de gens qui travaillent, mais aussi, de personnes qui ne trouvent pas de
travail ou effectuent des travaux sous-payés et parfois indignes, et tous ont le droit
d’être traités avec la même attitude d’accueil et d’équité, parce que chacun est
porteur de la dignité humaine.[…]

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FÊTE DE LA SAINTE FAMILLE DE NAZARETH PAPE FRANÇOIS ANGÉLUS

[…] Et aujourd’hui l’Evangile nous présente avec la Sainte Famille sur le douloureux
chemin de l’exil, cherchant refuge en Egypte. Joseph, Marie et Jésus font
l’expérience de la situation dramatique des réfugiés, marquée par la peur,
l’incertitude et la souffrance (voir Mt 2, 13-15.19-23). Malheureusement, de nos
jours, des millions de familles peuvent se reconnaître dans cette triste réalité.
Presque chaque jour, la télévision et les journaux donnent des nouvelles des
réfugiés fuyant la faim, la guerre, d’autres dangers graves, cherchant la sécurité et
une vie digne pour eux-mêmes et leurs familles.
Dans les pays lointains, même lorsqu’ils trouvent du travail, les réfugiés et les
immigrants ne rencontrent pas toujours l’acceptation, le respect et l’appréciation
réels des valeurs qu’ils portent. Leurs attentes légitimes se heurtent à des
situations complexes et à des difficultés parfois insurmontables. Par conséquent,
alors que nous regardons la Sainte Famille de Nazareth quand elle est forcée de
faire des réfugiés, nous pensons à la tragédie des migrants et des réfugiés victimes
du rejet et de l’exploitation, victimes de la traite des personnes et du travail forcé.
Mais nous pensons aussi aux autres «exilés»: je les appellerais «exilés cachés», ces
exilés qui peuvent être à l’intérieur des familles elles-mêmes: les personnes âgées,
par exemple, qui sont parfois traitées comme des présences encombrantes.
Plusieurs fois, je pense qu’un signe pour savoir comment va la famille est de voir
comment les enfants et les personnes âgées sont traités.[…]

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MESSAGE URBI ET ORBI DU PAPE FRANÇOIS NOËL 2013

[…] Toi, Seigneur de la vie, protège tous ceux qui sont persécutés à cause de ton
nom. Donne espérance et réconfort aux personnes déplacées et aux réfugiés,
spécialement dans la Corne de l’Afrique et dans l’est de la République démocratique
du Congo. Fais que les migrants en quête d’une vie digne trouvent accueil et aide.
Que des tragédies comme celles à laquelle nous avons assisté cette année, avec les
nombreux morts à Lampedusa, n’arrivent jamais plus !
Ô Enfant de Bethléem, touche le cœur de tous ceux qui sont impliqués dans la
traite des êtres humains, afin qu’ils se rendent compte de la gravité de tels délits
contre l’humanité. Tourne ton regard vers les nombreux enfants qui sont enlevés,
blessés et tués dans les conflits armés, et vers tous ceux qui sont transformés en
soldats, volés de leur enfance.[…]