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MESSE HOMÉLIE DU PAPE FRANÇOIS

[…] Dans cet esprit je vous embrasse tous : le Patriarche, mes frères Evêques, les
prêtres, les personnes consacrées, les fidèles laïcs, les nombreux enfants qui,
aujourd’hui, reçoivent la première communion, ainsi que leurs parents. Mon cœur
s’adresse aussi aux nombreux réfugiés chrétiens ; et nous tous également, avec
notre cœur, adressons-nous à eux, aux nombreux réfugiés chrétiens provenant de
la Palestine, de la Syrie et de l’Irak : portez à vos familles et à vos communautés
mon salut et ma proximité.[…]

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RENCONTRE AVEC LES AUTORITÉS JORDANIENNES DISCOURS DU PAPE FRANÇOIS

[…] Ce pays fait un accueil généreux à un grand nombre de réfugiés palestiniens,
irakiens, et provenant d’autres régions en crise, en particulier la Syrie toute proche,
bouleversée par un conflit qui dure depuis trop longtemps. Un tel accueil mérite,
Majesté, l’estime et le soutien de la communauté internationale. L’Eglise
Catholique, selon ses possibilités, veut s’engager dans l’assistance aux réfugiés et à
ceux qui vivent dans le besoin, surtout par l’intermédiaire deCaritas Jordanie. […].

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MESSAGE DU PAPE FRANÇOIS À L’OCCASION DE LA 103e SESSION DE LA CONFÉRENCE DE L’ORGANISATION INTERNATIONALE DU TRAVAIL (OIT) (GENÈVE, 28 MAI – 12 JUIN 2014)

[…] Un autre grave problème, lié au précédent, que notre monde doit affronter est
celui de la migration de masse: le nombre immense d’hommes et de femmes
contraints à chercher du travail loin de leur patrie est un motif de préoccupation.
Malgré leur espérance en un avenir meilleur, ils se heurtent fréquemment à
l’incompréhension et l’exclusion sans oublier qu’ils font parfois l’expérience de
tragédies et de désastres. Ayant affronté de tels sacrifices, ces hommes et femmes
souvent ne parviennent pas à trouver un travail digne et deviennent victimes d’une
certaine «mondialisation de l’indifférence». Leur situation les expose à de nouveaux
dangers, tels que l’horreur de la traite des êtres humains, le travail forcé et la
réduction en esclavage. Il est inacceptable que, dans notre monde, le travail fait
par des esclaves soit devenu monnaie courante (cf. Message pour la Journée
mondiale des migrants et des réfugiés, 5 août 2013). Cela ne peut pas continuer!
La traite des êtres humains est une plaie, un crime contre toute l’humanité. Le
moment est venu d’unir les forces et de travailler ensemble pour libérer les victimes
de tels trafics et pour déraciner ce crime qui nous frappe tous, à commencer par les
familles et jusqu’à l’ensemble de la communauté mondiale (cf. Discours aux
nouveaux ambassadeurs accrédités près le Saint-Siège, 12 décembre 2013).
Le moment est aussi venu de renforcer les formes existantes de coopération et
d’établir des voies nouvelles pour accroître la solidarité. Cela exige: un engagement
renouvelé en faveur de la dignité de toute personne; une application plus
déterminée des normes internationales de travail; la planification pour un
développement centré sur la personne humaine en tant que protagoniste central et
principal bénéficiaire; une réévaluation des responsabilités des sociétés
multinationales dans les pays où elles opèrent, en incluant les secteurs de la
gestion du profit et de l’investissement; et un effort coordonné pour encourager les
gouvernements à faciliter les déplacements des migrants pour le bien de tous, en
éliminant de cette manière la traite des êtres humains et les conditions de voyage
dangereuses. Une coopération efficace dans ces domaines sera notablement
favorisée par la définition de futurs objectifs de développement durable. Comme
j’en ai récemment fait part au secrétaire général et aux chefs exécutifs des Nations
unies: «Les futurs objectifs du développement durable devraient donc être formulés
avec générosité et courage, afin qu’ils arrivent effectivement à peser sur les causes
structurelles de la pauvreté et de la faim, à obtenir des résultats plus substantiels
en faveur de la préservation de l’environnement, à garantir un travail décent à tous
et à offrir une protection adaptée à la famille, élément essentiel de tout
développement économique et social durable». […]

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DISCOURS DU PAPE FRANÇOIS AUX ÉVÊQUES DE LA CONFÉRENCE ÉPISCOPALE DU MEXIQUE EN VISITE « AD LIMINA APOSTOLORUM »

Je vous remercie pour votre visite. Merci au président de la Conférence, le cardinal
Robles. Le discours que j’ai signé va être remis à chacun de vous maintenant, par
écrit. Comme cela, je peux vous saluer individuellement, comme vous l’avez
demandé. Merci pour votre proximité. J’ai appris beaucoup de ce que vous m’avez
dit. Vous me laissez avec de graves préoccupations quant à vos Eglises: certaines
souffrent beaucoup de problèmes que le cardinal Robles lui-même a mentionnés.
Ce sont des problèmes sérieux. Mais je vois que votre Eglise est établie sur des
fondements très solides. Et le lien avec la Mère du Seigneur est très fort chez
vous… Et ceci est très important! C’est très important! Marie ne vous laissera pas
seuls face à tous ces problèmes, si douloureux… Une partie de ses enfants qui
traversent la frontière, tous les problèmes des migrations, ceux qui n’arrivent pas à
destination… Il y a des enfants qui meurent, d’autres qui sont tués par des tueurs à
gages… Tant de problèmes graves! Et puis la drogue qui, aujourd’hui, est pour vous
une très grande souffrance. Quand un paysan te dit: «Que veux-tu que je fasse? Si
je cultive du maïs, je vis un mois, mais si je cultive de l’opium, je vis toute
l’année!». Vous, avec votre peuple, toujours! L’unique recommandation que je
voudrais vous faire, je la fais de tout mon cœur — le discours aussi vient de mon
cœur, mais cela encore plus —: la double transcendance. La première
transcendance se trouve dans la prière adressée au Seigneur: n’oubliez pas la
prière. Il s’agit de la «négociation» des évêques avec Dieu pour leur peuple. Ne
l’oubliez pas! Et la seconde transcendance: la proximité avec votre peuple. Et avec
ces deux choses, avancez! Avec cette double intention, avancez! Et vous, priez pour
moi, qui prie pour vous. Merci beaucoup! […]
[…] Je connais votre engagement envers les plus démunis, envers ceux qui sont
privés de ressources, envers ceux qui travaillent dans des conditions inhumaines,
ceux qui n’ont pas accès aux services sociaux, les migrants à la recherche de
conditions de vie meilleures, les agriculteurs… Je connais votre préoccupation pour
les victimes du trafic de drogue et pour les groupes sociaux les plus vulnérables,
ainsi que votre engagement pour la défense des droits humains et le
développement intégral de la personne. Tout cela, qui est l’expression de la
«connexion intime» existant entre l’annonce de l’Evangile et la recherche du bien
des autres (cf. Exhortation apostolique Evangelii gaudium, n. 178), contribue sans
aucun doute à donner de la crédibilité à l’Eglise et de l’importance à la voix de ses
pasteurs. […]

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DISCOURS DU PAPE FRANÇOIS À LA 66e ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE LA CONFÉRENCE ÉPISCOPALE ITALIENNE

[…]Enfin, la chaloupe à mettre à l’eau est celle de l’étreinte accueillante à l’égard
des migrants: ils fuient l’intolérance, la persécution, le manque d’avenir. Nul ne doit
détourner le regard ailleurs. La charité, dont témoignent tant de personnes par leur
générosité, est notre manière de vivre et d’interpréter la vie: en vertu de ce
dynamisme, l’Evangile continuera à se diffuser en étant attractif. […]

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DISCOURS DU PAPE FRANÇOIS À L’OCCASION DE LA PRÉSENTATION DES LETTRES DE CRÉANCES DES AMBASSADEURS DE SEPT PAYS : SUISSE, LIBERIA, ÉTHIOPIE, SOUDAN, JAMAÏQUE, AFRIQUE DU SUD, INDE

[…] En considérant les défis qu’il est urgent d’affronter à notre époque pour édifier
un monde plus pacifique, je voudrais en souligner deux : le commerce des armes et
les migrations forcées. […]
[…] L’autre défi pour la paix, qui est sous nos yeux et qui revêt malheureusement
dans certaines régions et à certains moments le caractère d’une véritable tragédie
humaine, est celui des migrations forcées. Il s’agit d’un phénomène très complexe
et il faut reconnaître que des efforts considérables sont en œuvre de la part des
organisations internationales, des Etats et des forces sociales, ainsi que des
communautés religieuses et du bénévolat, pour tenter de répondre de façon civile
et organisée aux aspects les plus critiques, aux urgences et aux situations de plus
grande nécessité. Mais, là aussi, nous nous rendons compte qu’on ne peut pas se
limiter à répondre aux urgences. Le phénomène s’est désormais manifesté dans
toute son ampleur et dans son caractère, pour ainsi dire, historique. Le moment est
venu de l’affronter à travers un regard politique sérieux et responsable qui engage
tous les niveaux: mondial, continental, des macro-régions, des relations entre les
nations, jusqu’au niveau national et local.
[…]Le phénomène des migrations forcées est étroitement lié aux conflits et aux
guerres et donc aussi au problème de la prolifération des armes dont je viens de
parler. Ce sont les blessures d’un monde qui est le nôtre, dans lequel Dieu nous a
placés pour vivre aujourd’hui et nous appelle à être responsables de nos frères et
sœurs, afin que la dignité d’aucun être humain ne soit violée. Ce serait une
contradiction absurde que de parler de paix, de négocier la paix et, dans le même
temps, de promouvoir ou de permettre le commerce des armes. Nous pourrions
même penser que ce serait un comportement dans un certain sens cynique de
proclamer les droits humains et, dans le même temps, d’ignorer ou de ne pas
prendre en charge des hommes et des femmes qui, obligés de quitter leur terre,
meurent dans leur tentative ou ne sont pas accueillis par la solidarité internationale.
[…]

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DISCOURS DU PAPE FRANÇOIS AUX ÉVÊQUES DE LA CONFÉRENCE ÉPISCOPALE DU BURUNDI EN VISITE AD LIMINA APOSTOLORUM

[…] Les personnes consacrées, également, rendent témoignage de leur foi en Jésus
par toute leur vie. « Elles sont une aide nécessaire et précieuse à l’activité
pastorale, mais aussi une manifestation de la nature intime de la vocation
chrétienne » (Africae munus, n. 118). Et je salue l’admirable travail que les
congrégations religieuses accomplissent dans les œuvres sociales d’éducation,
d’assistance sanitaire, ou encore d’aide aux réfugiés qui se trouvent en grand
nombre dans votre pays. Elles rendent manifeste « le lien indissoluble entre
l’accueil de l’annonce salvifique et un amour fraternel effectif » (Evangelii gaudium,
n. 179). Je vous invite à accompagner avec beaucoup de soin la vie religieuse, qui
se développe fortement dans vos Églises locales. Les nombreuses communautés
nouvelles qui se forment ont besoin de votre discernement attentif et prudent pour
garantir une solide formation à leurs membres et accompagner les évolutions
qu’elles sont appelées à vivre en vue du bien de toute l’Église. […]

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DISCOURS DU PAPE FRANÇOIS AUX ÉVÊQUES DE LA CONFÉRENCE ÉPISCOPALE DU BOTSWANA, D’AFRIQUE DU SUD ET DU SWAZILAND EN VISITE « AD LIMINA APOSTOLORUM »

[…] J’ai également remarqué la préoccupation que vous avez exprimée à propos de
l’effondrement de la morale chrétienne, y compris la tentation croissante de tomber
dans la malhonnêteté. Il s’agit d’une question que vous avez prophétiquement
affrontée dans votre déclaration pastorale sur la corruption. Comme vous l’avez
souligné, «la corruption vole le pauvre…, blesse les plus vulnérables…, fait du mal à
toute la communauté…, détruit notre confiance». La communauté chrétienne est
appelée à être cohérente à travers son témoignage des vertus de l’honnêteté et de
l’intégrité, afin que nous puissions nous présenter devant le Seigneur et notre
prochain avec les mains propres et le cœur pur (cf. Ps 24, 4), comme le levain de
l’Evangile dans la vie de la société. En gardant à l’esprit cet impératif moral, je sais
que vous continuerez à affronter cette question, ainsi que d’autres graves
problèmes sociaux, comme la plaie des réfugiés et des migrants. Puissent ces
hommes et ces femmes être toujours accueillis par nos communautés catholiques,
en trouvant dans celles-ci des cœurs et des maisons ouvertes, alors qu’ils cherchent
à commencer une nouvelle vie. […]

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DISCOURS DU PAPE FRANÇOIS AUX MEMBRES DU COMITÉ PONTIFICAL DES SCIENCES HISTORIQUES

[…] Parmi les initiatives que vous avez programmées, je pense en particulier au
congrès international en l’anniversaire du centenaire du début de la Première
Guerre mondiale.
Vous y passerez en revue les plus récents acquis de la recherche, avec une
attention particulière pour les initiatives diplomatiques du Saint-Siège au cours de
ce conflit tragique et à la contribution apportée par les catholiques et par les autres
chrétiens au secours des blessés, des réfugiés, des orphelins et des veuves, à la
recherche des personnes disparues, ainsi qu’à la reconstruction d’un monde déchiré
par ce que Benoît XV qualifia de « tragédie inutile » (Lettre aux chefs des peuples
belligérants, 1er août 1917). Et l’appel pressant de Pie XII, plus que jamais actuel,
résonne encore aujourd’hui : « Rien n’est perdu avec la paix. Tout peut l’être avec
la guerre » (Message radiophonique, 24 août 1939). Lorsque nous réécoutons ces
paroles prophétiques, nous nous rendons véritablement compte que l’histoire est
magistra vitae.[…]

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DISCOURS DU PAPE FRANÇOISAUX PARTICIPANTS À LA CONFÉRENCE INTERNATIONALE SUR LA TRAITE DESÊTRES HUMAINS

[…] Je salue chacun de vous qui participez à cette rencontre, la deuxième
convoquée au Vatican pour collaborer ensemble contre la traite des êtres humains.
Je remercie le cardinal Nichols et la Conférence épiscopale d’Angleterre et du Pays
de Galles de l’avoir organisée, ainsi que l’Académie pontificale des sciences sociales
qui l’accueille. C’est une rencontre, une rencontre importante, mais c’est aussi un
geste : c’est le geste de l’Église, un geste de la part de personnes de bonne volonté
qui veulent s’écrier : « Assez ! ».
La traite des êtres humains est une plaie dans le corps de l’humanité
contemporaine, une plaie dans la chair du Christ. C’est un délit contre l’humanité.
Le fait de nous retrouver ici, pour unir nos efforts, signifie que nous voulons que les
stratégies et les compétences soient accompagnées et renforcées par la compassion
évangélique et par une proximité envers les hommes et les femmes qui sont
victimes de ce crime.[…]