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MESSE HOMÉLIE DU SAINT-PÈRE

[…] Ce climat, il y en a qui veulent le créer et l’attiser délibérément, en particulier
ceux qui cherchent l’affrontement entre différentes cultures et civilisations, et aussi
ceux qui spéculent sur les guerres pour vendre des armes. Mais la guerre signifie
des enfants, des femmes et des personnes âgées dans les camps de réfugiés ; elle
signifie la dislocation des forces ; elle signifie des maisons, des rues, des usines
détruites ; elle signifie surtout beaucoup de vies brisées. Vous le savez bien, pour
l‘avoir expérimenté vraiment ici : que de souffrance, que de destructions, que de
douleur ! Aujourd’hui, chers frères et sœurs, que de cette ville se lève encore une
fois le cri du peuple de Dieu et de tous les hommes et les femmes de bonne volonté
: jamais plus la guerre ![…]

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RENCONTRE AVEC LES JEUNES DISCOURS DU SAINT-PÈRE

[…]Pour te dire la vérité, quand je trouve les jeunes je ressens la joie et l’amour
qu’ils ont. Pas seulement pour moi, mais pour les idéaux, pour la vie. Ils veulent
grandir ! Mais vous avez une particularité : vous êtes – je crois – la première
génération après la guerre. Vous êtes des fleurs d’un printemps, comme l’a dit Mgr
Semren : fleurs d’un printemps qui veulent avancer et non revenir à la destruction,
aux choses qui nous font ennemis les uns des autres. Je trouve en vous cette
volonté et cet enthousiasme. Et cela est nouveau pour moi. Je vois que vous ne
voulez pas de destruction : vous ne voulez pas être ennemi l’un de l’autre. Vous
voulez marcher ensemble, comme l’a dit Nadežda. Et cela est grand ! Je vois dans
cette génération, aussi en vous, en vous tous – j’en suis sûr ! Regardez en vous….–
je vois que vous avez la même expérience que Darko. Nous ne sommes pas « eux
et nous », nous sommes « nous ». Nous voulons être « nous », pour ne pas
détruire la patrie, pour ne pas détruire le pays. Tu es musulman, tu es juif, tu es
orthodoxe, tu es catholique… mais nous sommes « nous ». Cela c’est faire la paix !
Et cela est propre à votre génération, et c’est votre joie ![…]

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DISCOURS DU PAPE FRANÇOIS AUX PRÉLATS DE LA CONFÉRENCE ÉPISCOPALE DE LA RÉPUBLIQUE DOMINICAINE EN VISITE AD LIMINA APOSTOLORUM

[…] L’attention pastorale et caritative envers les immigrants, en particulier ceux
provenant de la proche Haïti, qui cherchent des conditions de vie meilleures sur le
territoire dominicain, n’admet pas l’indifférence des pasteurs de l’Église. Il est
nécessaire de continuer à collaborer avec les autorités civiles pour trouver des
solutions concrètes aux problèmes de ceux qui sont privés de papiers d’identité ou
de la jouissance de leurs droits fondamentaux. Il est inadmissible de ne pas
promouvoir des initiatives de fraternité et de paix entre les deux nations qui
donnent forme à cette belle île des Caraïbes. Il est important de savoir intégrer les
immigrants dans la société et de les accueillir dans la communauté ecclésiale. Je
vous remercie parce que vous êtes proches d’eux et de tous ceux qui souffrent,
dans une attitude de sollicitude aimante pour le frère qui se sent seul et
abandonné, auquel le Christ s’est identifié.
Je connais vos efforts et vos préoccupations pour affronter de manière adaptée les
graves problèmes qui affligent vos peuples, tels que le trafic de drogue et de
personnes, la corruption, la violence domestique, l’abus et l’exploitation des
mineurs et l’insécurité sociale. Sur la base du lien profond qui existe entre
évangélisation et promotion humaine, chaque action de l’Église Mère doit
rechercher et s’occuper du bien des plus indigents. Tout ce qui sera accompli dans
ce sens accroîtra la présence du Royaume de Dieu que Jésus Christ a apporté, et
dans le même temps donnera crédibilité à l’Église et importance à la voix de ses
pasteurs. […]

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LETTRE ENCYCLIQUE LAUDATO SI’ DU SAINT-PÈRE FRANÇOIS SUR LA SAUVEGARDE DE LA MAISON COMMUNE

25. […] Par exemple, les changements du climat provoquent des migrations
d’animaux et de végétaux qui ne peuvent pas toujours s’adapter, et cela affecte à
leur tour les moyens de production des plus pauvres, qui se voient aussi obligés
d’émigrer avec une grande incertitude pour leur avenir et pour l’avenir de leurs
enfants. L’augmentation du nombre de migrants fuyant la misère, accrue par la
dégradation environnementale, est tragique ; ces migrants ne sont pas reconnus
comme réfugiés par les conventions internationales et ils portent le poids de leurs
vies à la dérive, sans aucune protection légale. Malheureusement, il y a une
indifférence générale face à ces tragédies qui se produisent en ce moment dans
diverses parties du monde. Le manque de réactions face à ces drames de nos frères
et sœurs est un signe de la perte de ce sens de responsabilité à l’égard de nos
semblables, sur lequel se fonde toute société civile.[…]

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DISCOURS DU PAPE FRANÇOIS AUX REPRÉSENTANTS DES ASSOCIATIONS CHRÉTIENNES DE TRAVAILLEURS ITALIENS (ACLI), POUR LE 70e ANNIVERSAIRE DE LEUR FONDATION

[…] Je voudrais évoquer encore brièvement trois aspects — ce discours est un peu
long, excusez moi —. Le premier: votre présence hors d’Italie. Commencée à la
suite de l’émigration italienne, même outre-mer, elle a une valeur très actuelle.
Aujourd’hui, beaucoup de jeunes se déplacent pour chercher un travail adapté à
leurs études ou pour vivre une expérience professionnelle différente: je vous
encourage à les accueillir, à les soutenir dans leur parcours, à offrir votre aide pour
leur insertion. Dans leur regard, vous pouvez trouver un reflet du regard de vos
parents ou de vos grands-parents qui partirent loin pour travailler. Vous pouvez
être pour eux un bon point de référence. […]

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DISCOURS DU PAPE FRANÇOIS AUX FAMILLES DES VICTIMES ET DES PERSONNES TOMBÉES EN SERVICE AU SEIN DE LA POLICE D’ÉTAT ITALIENNE

[…] En outre, ces dernières années, l’action de la police à apporté une contribution
décisive à la gestion de l’impact des flux de réfugiés qui arrivent en Italie à la
recherche d’un refuge contre les guerres et les persécutions. Vous êtes «en
première ligne» tant dans l’accueil initial des migrants que dans l’action de lutte
contre les trafiquants sans scrupules. […]

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DISCOURS DU PAPE FRANÇOIS AUX PRÉLATS DE LA CONFÉRENCE ÉPISCOPALE DE RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE, EN VISITE AD LIMINA APOSTOLORUM

[…] Je voudrais que vous transmettiez au peuple de Centrafrique tout entier
l’assurance de ma proximité. Je sais les souffrances qu’il a vécues et qu’il vit
encore, ainsi que les innombrables témoignages de foi et de fidélité que les
chrétiens ont rendu au Christ ressuscité en de multiples occasions. Je suis
particulièrement sensible à tout ce que vos communautés ont fait en faveur des
personnes victimes des violences et des réfugiés.[…]

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PAPE FRANÇOIS REGINA caeli

[…]C’est précisément l’amour du Christ que l’Esprit Saint déverse dans nos cœurs,
qui accomplit chaque jour des prodiges dans l’Eglise et dans le monde. Ce sont
beaucoup de petits et de grands gestes qui obéissent au commandement du
Seigneur: «Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés» (cf. Jn 15, 12).
Ces petits gestes de tous les jours, des gestes de proximité envers une personne
âgée, un enfant, un malade, une personne seule et en difficulté, sans maison, sans
travail, immigrée, réfugiée… Grâce à la force de cette Parole du Christ, chacun de
nous peut se faire prochain du frère et de la sœur qu’il rencontre. Des gestes de
proximité. Dans ces gestes se manifeste l’amour que le Christ nous a enseigné.[…]

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DISCOURS DU PAPE FRANÇOIS AUX ÉVÊQUES DE LA CONFÉRENCE ÉPISCOPALE DU MOZAMBIQUE, EN VISITE AD LIMINA APOSTOLORUM

[…]Nous recevons tous l’eau du baptême, nous partageons la même eucharistie,
nous possédons le même et unique Esprit Saint, qui nous rappelle ce que Jésus
nous a enseigné. Et bien ! La première chose que Jésus nous enseigne est celle-ci :
se rencontrer et, en se rencontrant, aider. La rencontre avec l’autre élargit le cœur,
multiplie la capacité d’aimer. Les pasteurs et les fidèles du Mozambique ont besoin
de développer davantage la culture de la rencontre. Jésus ne vous demande qu’une
chose : que vous partiez, que vous cherchiez et que vous rencontriez les plus
nécessiteux. Comment ne pas penser ici aux victimes des catastrophes naturelles ?
Ces dernières ne cessent de semer la destruction, la souffrance et la mort — une
chose dont nous avons hélas été récemment les témoins — en faisant augmenter le
nombres des personnes déplacées et des réfugiés. Ces personnes ont besoin que
nous partagions leur douleur, leurs inquiétudes, leurs problèmes. Elles ont besoin
que nous les regardions avec amour : il faut aller à leur rencontre, comme faisait
Jésus.[…]

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DISCOURS DU PAPE FRANÇOIS AU COMITÉ CONJOINT DE LA CONFÉRENCE DES ÉGLISES EUROPÉENNES

[…] Aujourd’hui, les Eglises et les communautés ecclésiales en Europe doivent
affronter des défis nouveaux et décisifs, auxquels elles peuvent apporter des
réponses efficaces uniquement en parlant d’une seule voix. Je pense, par exemple,
au défi posé par des législations qui, au nom d’un principe de tolérance mal
interprété, finissent par empêcher les citoyens d’exprimer librement et de pratiquer
de façon pacifique et légitime leurs convictions religieuses. En outre, face à
l’attitude avec laquelle l’Europe semble affronter la migration dramatique et
souvent tragique de personnes qui fuient les guerres, les persécutions et la
pauvreté, les Eglises et communautés ecclésiales en Europe ont le devoir de
collaborer pour promouvoir la solidarité et l’accueil. Les chrétiens d’Europe sont
appelés à intercéder par la prière et à œuvrer activement pour apporter le dialogue
et la paix dans les conflits en cours..[…]