Archive

VÊPRES AVEC LE CLERGÉ, LES RELIGIEUX ET LES RELIGIEUSES HOMÉLIE DU SAINT-PÈRE

[…] L’autre danger survient lorsque nous sommes jaloux de notre temps libre,
quand nous pensons que le confort mondain nous aidera à mieux servir. Le
problème avec ce raisonnement, c’est qu’il peut émousser l’appel continu de Dieu à
la conversion, à le rencontrer. Lentement mais sûrement, il diminue notre esprit de
sacrifice, notre esprit de renoncement et de travail. Et en outre, il éloigne les
personnes qui souffrent de pauvreté matérielle et qui sont forcées de faire de plus
grands sacrifices que nous, sans être des consacrés. Le repos est nécessaire,
comme le sont les moments de divertissement et de ressourcement personnel,
mais nous avons besoin d’apprendre à nous reposer d’une manière qui augmente
notre désir de servir généreusement. La proximité avec les pauvres, les réfugiés,
les migrants, les malades, les personnes exploitées, celles qui sont âgées et seules,
les prisonniers et tous les autres pauvres de Dieu, nous enseignera un autre type
de repos, plus chrétien et plus généreux.[…]

Archive

VISITE AU CONGRÈS DES ÉTATS-UNIS D’AMÉRIQUE DISCOURS DU SAINT-PÈRE À LA SESSION CONJOINTE DU CONGRÈS DES ÉTATS-UNIS

Archive

RENCONTRE AVEC LES ÉVÊQUES DES ÉTATS-UNIS D’AMÉRIQUE DISCOURS DU PAPE FRANÇOIS

[…] L’Église américaine connaît aussi peu les espoirs du cœur des migrants. Vous
avez toujours appris leur langue, soutenu leur cause, complété leurs contributions,
défendu leurs droits, promu leur quête de prospérité, gardé vivante la flamme de
leur foi. Même maintenant, aucune institution américaine ne fait plus pour les
immigrants que vos communautés chrétiennes. […] Il ne vous sera peut-être pas
facile de lire leurs âmes; peut-être que vous serez mis au défi par leurs différences.
Sachez cependant qu’ils ont aussi des ressources à partager. Alors, accueillez-les
sans crainte. Offrez-leur la chaleur de l’amour du Christ et déchiffrez le mystère de
leur cœur. Je suis sûr que, encore une fois, ces personnes enrichiront l’Amérique et
son Église. […]

Archive

DISCOURS DU SAINT-PÈRE FRANCIS AUX PARTICIPANTS AU SYMPOSIUM INTERNATIONAL SUR LA PASTORALE DE LA ROUTE, PROMU PAR LE CONSEIL PONTIFICAL DE LA PASTORALE POUR LES MIGRANTS ET LES ITINERANTS

[…] Les réalités, parfois très tristes, que vous rencontrez, sont causées par
l’indifférence, la pauvreté, la violence familiale et sociale et la traite des êtres
humains. Il y a aussi la douleur pour les séparations conjugales et la naissance
d’enfants hors mariage, souvent destinés à une vie « errante ». Les enfants et les
femmes de la rue ne sont pas des numéros, ce ne sont pas des «paquets» à
échanger: ce sont des êtres humains avec leur propre nom et leur propre visage,
avec une identité donnée par Dieu à chacun d’eux. Ce sont des enfants de Dieu
comme nous, égaux à nous, avec nos droits mêmes. […]
[…] Il est inquiétant de voir un nombre croissant de jeunes filles et de femmes qui
sont obligées de gagner leur vie dans la rue, de vendre leur corps, d’être exploitées
par des organisations criminelles et parfois par des membres de leur famille ou de
leur famille. Cette réalité est une honte pour nos sociétés qui se vantent d’être
modernes et d’avoir atteint des niveaux élevés de culture et de développement. La
corruption généralisée et la recherche de revenus à tout prix privent les innocents
et les plus faibles des possibilités d’une vie digne, nourrissent le crime de trafic et
d’autres injustices qui pèsent sur leurs épaules. Personne ne peut rester inerte face
au besoin urgent de sauvegarder la dignité des femmes, menacées par des facteurs
culturels et économiques! […]

Archive

DISCOURS DU PAPE FRANÇOIS AUX PARTICIPANTS À LA RENCONTRE SUR LA CRISE HUMANITAIRE IRAKIENNE ET SYRIENNE ORGANISÉE PAR LE CONSEIL PONTIFICAL COR UNUM

[…] Les terribles conséquences, sur les populations civiles de même que sur le
patrimoine culturel causées par les conflits en Syrie et en Irak, constitue un des
drames humanitaires les plus terribles depuis ces dernières décennies. Des millions
de personnes se trouvent dans une situation préoccupante de nécessité urgente et
sont contraintes de quitter leur pays d’origine. Le Liban, la Jordanie et la Turquie,
font face actuellement aux millions de réfugiés qu’ils ont généreusement accueillis.
Face à un tel scénario et face à ces conflits qui se propagent et menacent de façon
inquiétante les équilibres internes et régionaux, la communauté internationale ne
semble pas capable de trouver des solutions adéquates alors que les trafiquants
d’armes continuent leurs affaires. […]

Archive

DISCOURS DU PAPE FRANÇOIS AUX NOUVEAUX ÉVÊQUES NOMMÉS AU COURS DE L’ANNÉE

[…] Je pense aux défis dramatiques comme la mondialisation, qui rapproche ce qui
est éloigné et, d’autre part, sépare ce qui est proche; je pense au phénomène
historique des migrations qui bouleverse notre époque ; je pense à l’environnement
naturel, jardin que Dieu a donné comme habitation à l’être humain et aux autres
créatures et qui est menacé par l’exploitation myope et souvent prédatrice du
travail humain ; je pense à la dignité et à l’avenir du travail humain, dont sont
privées des générations entières, réduites à des statistiques; je pense à la
désertification des relations, à la déresponsabilisation diffuse, au manque d’intérêt
pour l’avenir, à la fermeture croissante et effrayante; à l’égarement de tant de
jeunes et à la solitude de nombreuses personnes âgées. Je suis certain que chacun
de vous pourrait compléter ce catalogue de problèmes. […]

Archive

PAPE FRANÇOIS ANGÉLUS

APPEL
[…] Face à la tragédie de dizaines de milliers de réfugiés qui fuient la mort, à cause
de la guerre et de la faim, et sont en marche vers une espérance de vie, l’Évangile

nous appelle, nous demande d’être « proches » des plus petits et des laissés-pour-
compte, à leur donner une espérance concrète. Leur dire « courage, patience !… »

ne suffit pas. L’espérance chrétienne est combattive, avec la ténacité de celui qui
avance vers une destination sûre.
Ainsi, en vue du jubilé de la miséricorde, je lance un appel aux paroisses, aux
communautés religieuses, aux monastères et aux sanctuaires de toute l’Europe à
manifester l’aspect concret de l’Évangile et accueillir une famille de réfugiés. Un
geste concret pour préparer l’année sainte de la miséricorde.
Que chaque paroisse, chaque communauté religieuse, chaque monastère, chaque
sanctuaire d’Europe héberge une famille, à commencer par mon diocèse de Rome.
Je m’adresse à mes frères évêques d’Europe, vrais pasteurs, pour que dans leurs
diocèses ils soutiennent mon appel, rappelant que la miséricorde est le deuxième
nom de l’Amour : « En vérité je vous le dis, dans la mesure où vous l’avez fait à
l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait » (Mt 25, 40).

Archive

PAPE FRANÇOIS ANGÉLUS

À l’issue de l’Angélus
[…] Hélas, même ces derniers jours, de nombreux migrants ont perdu la vie dans
leurs terribles voyages. Pour tous ces frères et sœurs, je prie et invite à prier. Je
m’unis en particulier au cardinal Schönborn — qui est ici présent aujourd’hui — et à
toute l’Église en Autriche dans la prière pour les soixante-et-onze victimes, parmi

lesquelles quatre enfants, retrouvées dans un camion sur l’autoroute Budapest-
Vienne. Confions chacune d’entre elles à la miséricorde de Dieu ; et nous Lui

demandons de nous aider à coopérer concrètement pour interdire ces crimes qui
offensent la famille humaine tout entière. Prions en silence pour tous les migrants
qui souffrent et pour ceux qui ont perdu la vie.[…]

Archive

WORKSHOP “MODERN SLAVERY AND CLIMATE CHANGE: THE COMMITMENT OF THE CITIES” INTERVENTION DU PAPE FRANÇOIS

[…] D’un autre côté, pourquoi cette invitation, qui me semble être une idée de
l’Académie pontificale des sciences, de Mgr Sánchez Sorondo, très féconde, d’inviter
les maires des grandes villes et des moins grandes, de les inviter ici pour parler de
cela? Parce que l’une des choses que l’on remarque le plus lorsque l’on ne prend
pas soin de l’environnement est la croissance démesurée des villes. C’est un
phénomène mondial. C’est comme si les têtes, les grandes villes, se faisaient
grandes, mais à chaque fois avec des cordons de pauvreté et de misère plus
grands, où les gens souffrent des effets de la négligence de l’environnement. C’est
dans ce sens que le phénomène migratoire est impliqué. Pourquoi les gens vont-ils
dans les grandes villes, dans les cordons des grandes villes — «villas miseria», les
baraques, les favelas? Pourquoi font-ils cela? Simplement parce que le monde rural
ne leur donne pas d’opportunité. Et là réside un point présent dans l’encyclique —
et avec beaucoup de respect, mais cela doit être dénoncé néanmoins —, l’idolâtrie
de la technocratie. La technocratie conduit à détruire le travail, elle crée du
chômage. Les phénomènes de chômage sont très importants et les personnes sont
contraintes à émigrer, à la recherche de nouveaux horizons. Le grand nombre de
chômeurs est alarmant. Je n’ai pas les statistiques, mais dans certains pays
d’Europe, surtout chez les jeunes, le chômage des jeunes — des moins de 25 ans —
dépasse les 40% et dans certains pays, l’on arrive à 50%. Entre les 40, 47 — je
pense à d’autres pays — et les 50%. Je pense à d’autres statistiques sérieuses
données par les chefs de gouvernement, par les chefs d’Etat directement. Et si l’on
projette cela dans l’avenir, nous voyons un fantôme, en d’autres termes quel avenir
une jeunesse au chômage peut-elle envisager aujourd’hui. Que reste-t-il à cette
jeunesse: ou bien les dépendances, l’ennui, le fait de ne pas savoir quoi faire de
leur vie — une vie privée de sens, très dure, le suicide des jeunes — les statistiques
de suicide chez les jeunes n’ont pas encore été publiées dans leur totalité — ou la
recherche d’autres horizons, dans des projets de guérilla également, d’un idéal de
vie. […]
[…] Que se passe-t-il lorsque tous ces phénomènes de technicisation excessive,
sans préservation de l’environnement, au-delà des phénomènes naturels, incident
sur la migration? Ne pas avoir de travail et puis la traite des personnes. Le travail
au noir est de plus en plus fréquent, c’est un travail sans contrat, un travail
«organisé sous la table». Comme il s’est accru! Le travail au noir est très répandu,
et cela signifie qu’une personne ne gagne pas suffisamment pour vivre. Cela peut
provoquer des délits, tout ce qui se produit dans une grande ville à cause de ces
migrations provoquées par la technicisation excessive. Je me réfère surtout à
l’environnement agricole et aussi à la traite des personnes dans le travail minier.
L’esclavage minier est répandu et important. Et cela signifie l’utilisation de certains

154
éléments de traitement des minéraux — arsenic, cyanure… — qui provoquent des
maladies à la population. En cela, il y a une très grande responsabilité. Tout
rebondit, tout revient en arrière, tout… C’est l’effet rebond contre la même
personne. Cela peut être la traite des êtres humains pour le travail esclavagiste, la
prostitution, qui sont sources de travail, pour pouvoir survivre aujourd’hui.
C’est pourquoi je suis content que vous ayez réfléchi à ces phénomènes — j’en ai
mentionné quelques-uns, pas plus — qui frappent les grandes villes. Je dirais en fin
de compte que les Nations unies devraient s’occuper de cela. Je place beaucoup
d’espoir dans le sommet de Paris de novembre prochain: que l’on arrive à un
accord fondamental et de base. J’ai beaucoup d’espoir. Toutefois, les Nations unies
doivent s’intéresser avec beaucoup de force à ce phénomène, surtout de la traite
des personnes provoquée par ce phénomène environnemental, l’exploitation des
gens.[…]

Archive

MESSAGE DU PAPE FRANÇOIS AU PRÉSIDENT DU CONSEIL PONTIFICAL « JUSTICE ET PAIX » À L’OCCASION DE LA RENCONTRE « UNE JOURNÉE DE RÉFLEXION – UNIS A DIEU NOUS ENTENDONS UN CRI »

[…] Vous provenez de situations différentes et vous faites l’expérience de diverses
façons des répercussions des activités minières, que celles-ci soient menées par de
grandes compagnies industrielles, par des artisans ou par des agents informels.
Vous avez voulu vous réunir à Rome, au cours de cette journée de réflexion liée à
un passage de l’exhortation apostolique Evangelii gaudium (cf. nn. 187-190), pour
faire retentir le cri des nombreuses personnes, familles et communautés qui
souffrent directement ou indirectement des conséquences trop souvent négatives
des activités minières. Un cri pour les terrains perdus; un cri pour l’extraction de
richesses du sol qui, paradoxalement, n’a pas produit de richesses pour les
populations locales restées pauvres; un cri de douleur en réaction aux violences,
aux menaces et à la corruption; un cri d’indignation et d’appel à l’aide pour les
violations des droits humains, foulés aux pieds de façon éclatante ou insidieuse en
ce qui concerne la santé des populations, les conditions de travail, parfois
l’esclavage et le trafic de personnes qui alimente le phénomène tragique de la
prostitution; un cri de tristesse et d’impuissance pour la pollution des eaux, de l’air
et des sols; un cri d’incompréhension pour l’absence de processus d’inclusion et de
soutien de la part des autorités civiles, locales et nationales, qui ont le devoir
fondamental de promouvoir le bien commun.[…]