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PAROLES DU PAPE FRANÇOIS À L’OCCASION DE L’INAUGURATION DE L’ARBRE DE NOËL D’ASSISE

[…]Je voudrais remercier les gardes-côtes: de braves hommes et femmes. Je vous
remercie de tout cœur, car vous êtes l’instrument de l’espérance que nous apporte
Jésus. Parmi nous, vous êtes des semeurs d’espérance, de l’espérance de Jésus.
Merci, Antonio, à toi et à tous tes compagnons, et à tous ceux que cette terre
italienne a si généreusement accueillis: le sud de l’Italie est un exemple de
solidarité pour le monde entier! A eux tous, je souhaite qu’en regardant cette
crèche, ils puissent dire à Jésus: «Moi aussi j’ai apporté mon aide afin que tu sois
un signe d’espérance!».
Et à tous les réfugiés, je dis une parole, celle du prophète: Levez la tête, le

Seigneur est proche. Et avec lui, la force, le salut, l’espérance. Le cœur est, peut-
être, plein de douleur; mais la tête doit être haute dans l’espérance du Seigneur.

[…]

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PAPE FRANÇOIS AUDIENCE GÉNÉRALE

[…] Tout ce témoignage multiforme, animé par le même Esprit Saint, est un levain
pour la société tout entière, comme le démontre l’œuvre efficace accomplie en
Ouganda dans la lutte contre le sida et dans l’accueil des réfugiés.[…]

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VISITE À LA MAISON DE CHARITÉ DE NALUKOLONGO DISCOURS DU SAINT-PÈRE

[…] Aujourd’hui, de cette Maison, je voudrais adresser un appel à toutes les
paroisses et communautés présentes en Ouganda – et dans le reste de l’Afrique – à
ne pas oublier les pauvres, à ne pas oublier les pauvres. L’Évangile nous impose de
sortir vers les périphéries de la société et de trouver le Christ dans celui qui souffre
et dans celui qui se trouve dans le besoin. Le Seigneur nous dit, avec des paroles
qui sont sans équivoques, qu’il nous jugera sur cela ! Il est triste que nos sociétés
permettent que les personnes âgées soient rejetées ou oubliées ! Il est déplorable
que les jeunes soient exploités par l’esclavage actuel du trafic d’êtres humains ! Si
nous regardons attentivement le monde qui nous entoure il semble qu’en de
nombreux endroits l’égoïsme et l’indifférence se répandent. Combien de nos frères
et sœurs sont victimes de la culture actuelle de l’ « utilise et jette », que génère le
mépris surtout vis-à-vis des enfants qui ne sont pas encore nés, des jeunes et des
personnes âgées ! […]

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RENCONTRE AVEC LES AUTORITÉS ET LE CORPS DIPLOMATIQUE DISCOURS DU SAINT-PÈRE

[…] Ici, en Afrique de l’Est, l’Ouganda a fait montre d’un extraordinaire souci de
l’accueil des réfugiés, en les aidant à rebâtir leurs vies dans la sécurité et dans le
sens de la dignité dérivant d’une vie gagnée par un travail honnête. Notre monde,
en proie aux guerres, à la violence et à de diverses formes d’injustice, expérimente
un mouvement sans précédent de peuples. La façon dont nous les traitons est un
test de notre humanité, de notre respect de la dignité humaine et surtout de notre
solidarité envers nos frères et sœurs dans le besoin.[…]

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VISITE À L’OFFICE DES NATIONS UNIES À NAIROBI (U.N.O.N.) DISCOURS DU SAINT-PÈRE

[…] ls sont nombreux les visages, les histoires, les conséquences évidentes chez
des milliers de personnes que la culture de la détérioration et du rejet a conduit à
sacrifier aux idoles du gain et de la consommation. Nous devons nous protéger
d’un triste signe de la « ‘‘mondialisation de l’indifférence’’, qui nous fait lentement
nous ‘‘habituer’’ à la souffrance de l’autre, comme si elle était normale» ( Message
pour la Journée Mondiale de l’Alimentation, 16 octobre 2013), ou pire encore, qui
nous conduit à la résignation face aux formes extrêmes et scandaleuses de ‘‘rejet’’
et d’exclusion sociale, comme sont les nouvelles formes d’esclavage, le trafic des
personnes, le travail forcé, la prostitution, le trafic d’organes. « L’augmentation du
nombre de migrants fuyant la misère, accrue par la dégradation environnementale,
est tragique ; ces migrants ne sont pas reconnus comme réfugiés par les
conventions internationales et ils portent le poids de leurs vies à la dérive, sans
aucune protection légale » (Laudato Si’, n. 25). Ce sont de nombreuses vies, de
nombreuses histoires, de nombreux rêves qui se noient dans notre présent. Nous
ne pouvons pas rester indifférents face à cela. Nous n’en avons pas le droit.
Parallèlement à la négligence de l’environnement, depuis un certain temps, nous
sommes témoins d’un rapide processus d’urbanisation qui, malheureusement,
conduit souvent à une «croissance démesurée et désordonnée de beaucoup de
villes qui sont devenues insalubres [et] inefficaces » (Ibid., n. 44). Et ce sont aussi
des endroits où se répandent des symptômes préoccupants d’une tragique rupture
des liens d’intégration et de communion sociale, qui conduit à l’« augmentation de
la violence et [à] l’émergence de nouvelles formes d’agressivité sociale, [au]
narcotrafic et [à] la consommation croissante de drogues chez les plus jeunes, [à]
la perte d’identité » (ibid. n. 46), au déracinement et à l’anonymat social (cf. ibid.
n. 149). […]
[…]L’Afrique offre au monde une beauté et une richesse naturelle qui nous
conduisent à louer le Créateur. Ce patrimoine africain et de toute l’humanité est
constamment menacé par un risque de destruction, en raison d’égoïsmes humains
en tout genre et de l’abus de situations de pauvreté et d’exclusion. Dans le
contexte des relations économiques entre les Etats et les peuples, on ne peut
cesser de parler des trafics illégaux qui croissent dans un environnement de
pauvreté, et qui, à leur tour, alimentent la pauvreté et l’exclusion. Le commerce
illégal de diamants et de pierres précieuses, de métaux rares ou de valeur
stratégique, du bois et de matériel biologique, ainsi que de produits d’origine
animale, comme dans le cas du trafic d’ivoire et le massacre des éléphants qui lui
est relatif, alimente l’instabilité politique, le crime organisé et le terrorisme. Cette
situation est aussi un cri des hommes et de la terre qui doit être entendu par la
Communauté internationale. […]

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DISCOURS DU PAPE FRANÇOIS AUX PRÉLATS DE LA CONFÉRENCE ÉPISCOPALE D’ALLEMAGNE EN VISITE AD LIMINA APOSTOLORUM

[…] Nous vivons actuellement des temps particuliers. Des centaines de milliers de
réfugiés sont venus en Europe ou se sont mis en marche cherchant un refuge à la
guerre et à la persécution. Les Églises chrétiennes et de nombreux citoyens de
votre pays apportent une aide importante pour accueillir ces personnes, en leur
offrant une assistance et une proximité humaine. Dans l’esprit du Christ, nous
voulons continuer d’affronter le défi du grand nombre de personnes dans le besoin.
Dans le même temps, nous soutenons toutes les initiatives humanitaires visant à
faire en sorte que les conditions de vie dans les pays d’origine deviennent plus
supportables.[…]

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DISCOURS DU PAPE FRANÇOIS AUX PARTICIPANTS AU CONGRÈS ORGANISÉ PAR LA CONGRÉGATION POUR LE CLERGÉ À L’OCCASION DU 50e ANNIVERSAIRE DES DÉCRETS CONCILIAIRES OPTATAM TOTIUS ET PRESBYTERORUM ORDINIS

[…] La proximité, entrailles de miséricorde, regard d’amour: faire vivre l’expérience
de la beauté d’une vie vécue selon l’Evangile et l’amour de Dieu qui se concrétise
aussi au travers de ses ministres. Dieu ne refuse jamais. Et là je pense au
confessionnal. On peut toujours trouver des chemins qui permettent de donner
l’absolution. Bien accueillir. Mais il arrive que l’absolution soit impossible. Il y a des
prêtres qui disent: «Non, je ne peux pas te donner l’absolution pour ça, va-t’en».
Ce n’est pas la marche à suivre. Si l’absolution n’est pas possible, explique-le en
disant: «Dieu t’aime beaucoup, il t’aime vraiment. Il y a tant de chemins pour
arriver à Dieu. Je ne peux pas te donner l’absolution, mais je te donne ma
bénédiction. Reviens, reviens toujours ici, à chaque fois je te donnerai la
bénédiction en signe d’amour de Dieu». Et cet homme ou cette femme s’en va dans
la joie car il ou elle a trouvé l’icône du Père, qui ne refuse jamais; et l’a d’une
manière ou d’une autre, étreint.[…]

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VVISITE À L’ÉGLISE ÉVANGELIQUE ET LUTHÉRIENNE DE ROME DISCOURS DU PAPE FRANÇOIS

[…] Autrement, elle demeure compromise par les divisions et par les conflits entre
les Églises et entre les croyants. Nous pouvons assumer ensemble la joie et la
difficulté de la diaconie de la charité dans une plus grande coopération
œcuménique. Nous pouvons le faire avec les enfants et les personnes âgées les
plus défavorisés, avec les réfugiés, et avec tous ceux qui ont besoin de soins et de
soutien.[…]

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DISCOURS DU PAPE FRANÇOIS AUX MEMBRES DU “JESUIT REFUGEE SERVICE”

Chers frères et sœurs,
Je vous souhaite la bienvenue à l’occasion du trente-cinquième anniversaire de la
fondation du Jesuit refugee Service, voulue par le père Pedro Arrupe, alors
supérieur général de la Compagnie de Jésus. L’impression et l’angoisse qu’il a
ressenties face aux conditions des boat people sud-vietnamiens, exposés aux
attaques des pirates et aux tempêtes dans la mer chinoise méridionale, le
conduisirent à prendre cette initiative.
Le père Arrupe, qui avait connu la bombe atomique à Hiroshima, se rendit compte
des dimensions de ce tragique exode de réfugiés. Il y vit un défi que les jésuites ne
pouvaient ignorer, s’ils voulaient demeurer fidèles à leur vocation. Il voulut que le
Jesuit Refugee Service réponde aux besoins tant humains que spirituels des
réfugiés, et donc non seulement à leurs besoins immédiats de nourriture et d’asile,
mais également à l’exigence de voir respectée leur dignité humaine blessée, et
d’être écoutés et réconfortés.
Le phénomène des migrations forcées a augmenté aujourd’hui de façon
dramatique. Des foules de réfugiés partent de divers pays du Moyen-Orient,
d’Afrique et d’Asie, en cherchant refuge en Europe. Le Haut-Commissariat pour les
réfugiés des Nations unies a estimé qu’il existe dans le monde entier près de 60
millions de réfugiés, le nombre le plus élevé depuis la Deuxième guerre mondiale.
Derrière ces statistiques il y a des personnes, chacune avec un nom, un visage, une
histoire et sa dignité inaliénable de fils de Dieu.
Vous œuvrez actuellement dans dix régions différentes, avec des projets dans 45
pays, accompagnant les réfugiés et les populations dans les migrations internes. Un
bon groupe de jésuites et de religieux travaillent avec de nombreux collaborateurs
laïcs et de très nombreux réfugiés. Au fil du temps, vous êtes demeurés fidèles à
l’idéal du père Arrupe et aux trois points fondamentaux de votre mission :
accompagner, servir, défendre les droits des réfugiés.
Le choix d’être présents dans les lieux où le besoin se fait le plus sentir, dans des
zones de conflits et de post-conflits, fait que vous êtes connus, sur le plan
international, pour être proches des gens, capables d’appendre d’eux comment
mieux servir. Je pense en particulier à vos groupes en Syrie, en Afghanistan, en
République centrafricaine, et dans la zone orientale de la République démocratique
du Congo, où sont accueillies des personnes de confessions diverses qui partagent
votre mission.
Le Jesuit Refugee Service travaille en vue d’offrir une espérance et un avenir aux
réfugiés, surtout à travers le service de l’éducation, qui touche un grand nombre de
personnes et qui revêt une importance particulière. Offrir une éducation est
beaucoup plus que dispenser des notions. C’est une intervention qui offre aux
réfugiés quelque chose qui leur permet d’aller au-delà de la survie, de maintenir
vive l’espérance, de croire en l’avenir et de faire des projets. Donner aux enfants un

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banc d’école est le plus beau cadeau que vous puissiez faire. Tous vos programmes
ont cet objectif ultime : aider les réfugiés à croître dans la confiance en soi, à
réaliser le maximum du potentiel inscrit en eux et leur permettre de défendre leurs
droits en tant que personnes et en tant que communautés.
Pour les enfants contraints d’émigrer, les écoles sont des espaces de liberté. En
classe, ils sont pris en charge par les enseignants et sont protégés.
Malheureusement, nous savons que pas même les écoles ne sont épargnées par les
attaques de ceux qui sèment la violence. En revanche, les salles de classe sont des
lieux de partage, notamment avec des enfants de cultures, ethnies et religions
différentes, où l’on suit un rythme régulier, un ordre réconfortant, où les enfants
peuvent à nouveau se sentir «normaux» et les parents heureux de les savoir à
l’école.
L’instruction offre aux petits réfugiés une voie pour découvrir leur vocation
authentique en développant leurs potentialités. Toutefois, trop d’enfants et de
jeunes réfugiés ne reçoivent pas une éducation de qualité. L’accès à l’éducation est
limité, en particulier pour les jeunes filles et pour l’école secondaire. C’est pourquoi,
au cours du prochain jubilé de la miséricorde, vous vous êtes fixé comme objectif
d’aider 100.000 jeunes réfugiés de plus à aller à l’école. Votre initiative « mondiale
d’éducation », avec la devise, « Miséricorde en mouvement », vous permettra de
toucher beaucoup d’autres élèves, qui ont un besoin urgent d’éducation qui les
mette à l’abri des dangers. Pour cela, je suis reconnaissant au groupe de bailleurs
de fonds et de bienfaiteurs, ainsi qu’au groupe international de développement du
Jesuit Refugee Service, qui se sont unis à nous aujourd’hui. Grâce à leur énergie et
à leur soutien, la miséricorde du Seigneur atteindra de nombreux enfants et
familles au cours des prochaines années.
Tandis que vous poursuivez votre œuvre d’éducation des réfugiés, pensez à la
Sainte Famille, la Vierge, saint Joseph et l’Enfant Jésus, qui ont fui en Egypte pour
échapper à la violence et chercher refuge auprès d’étrangers ; et rappelez-vous des
paroles de Jésus : « Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde »
(Mt 5, 7). Portez toujours ces paroles dans votre cœur, qu’elles soient pour vous un
encouragement et un réconfort. Pour ma part, je vous assure de ma prière. Et s’il
vous plaît, vous aussi, n’oubliez pas de prier pour moi.
Je ne peux terminer cette rencontre, ces paroles, sans vous présenter une icône :
ce « chant du cygne » du père Arrupe, précisément dans un camp de réfugiés. Il
nous demandait de prier, de ne pas abandonner la prière. Et lui-même, à travers ce
conseil et à travers sa présence, là, dans un centre pour réfugiés en Asie, ne savait
pas que ce moment était celui de son départ: ce furent ses dernières paroles, son
dernier geste. Ce fut précisément l’ultime héritage qu’il laissa à la Compagnie.
Arrivé à Rome, il a été victime d’un accident vasculaire cérébral qui l’a fait souffrir
pendant de nombreuses années. Que cette icône vous accompagne : l’icône d’un
homme courageux, qui non seulement a créé ce service, mais une personne à
laquelle le Seigneur a donné la joie de partir en parlant dans un centre pour
réfugiés.
Que le Seigneur vous bénisse.

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DISCOURS DU SAINT-PÈRE FRANCIS AUX ECC.MI PRESULTS DE LA CONFERENCE EPISCOPALE SLOVAQUE, SUR LA VISITE « AD LIMINA APOSTOLORUM »

[…] Nous rencontrons avec joie, Pasteurs de l’Eglise en Slovaquie, au cours de
cette visite ad limina où vous allez dans les tombeaux des apôtres, renouvelant la
foi en Jésus-Christ et les liens de communion avec le Successeur de Pierre,
approfondissant aussi le sens de la collégialité et mutuelle collaboration entre vous
Je voudrais vous encourager dans votre travail pastoral, malgré les difficultés
d’aujourd’hui, caractérisées par des changements rapides dans de nombreux
domaines de la vie humaine et le grand défi de la mondialisation. Il y a parfois des
menaces sur les nations les moins nombreuses, mais aussi des éléments qui
peuvent offrir de nouvelles opportunités. Le phénomène des migrations, qui est
devenu un signe des temps, doit être compris et abordé avec sensibilité et justice.
L’Eglise est appelée à proclamer et à témoigner de l’accueil du migrant dans un
esprit de charité et de respect de la dignité de la personne humaine, dans le cadre
d’une nécessaire observance de la légalité. […]
[…] Face à la perspective d’un environnement multiculturel de plus en plus étendu,
il est nécessaire d’adopter des attitudes de respect mutuel pour favoriser la
rencontre. Il est souhaitable que le peuple slovaque conserve son identité culturelle
et l’héritage des valeurs éthiques et spirituelles, étroitement liées à sa tradition
catholique. De cette manière, il pourra s’ouvrir sans crainte à la confrontation à
l’horizon continental et mondial élargi, contribuant à un dialogue sincère et
fructueux, aussi sur des questions d’importance vitale telles que la dignité de la vie
humaine et la fonction essentielle de la famille. Aujourd’hui plus que jamais, il est
nécessaire d’éclairer le parcours des gens avec les principes chrétiens, saisissant les
opportunités que la situation présente offre pour développer une évangélisation qui,
avec un langage nouveau, rend le message du Christ plus compréhensible. Il est
donc important que l’Église insuffle de l’espoir, afin que tous les changements du
moment présent se transforment en une rencontre renouvelée avec le Christ, qui
poussera votre peuple à un progrès authentique. Les fidèles laïcs, appelés à animer
des réalités temporelles avec des ferments évangéliques, ne peuvent éviter de
travailler aussi dans le cadre de processus politiques orientés vers le bien commun.
Pour être des témoins joyeux de l’Evangile dans tous les environnements, ils
doivent se sentir membres de l’Eglise. C’est votre tâche de reconnaître leur propre
rôle dans la vie des communautés ecclésiales, y compris l’élaboration et la mise en
œuvre de projets pastoraux. […]