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PAPE FRANÇOIS AUDIENCE GÉNÉRALE

APPELS
[…] Aujoud’hui est célébrée la Journée internationale des enfants disparus. Il est
du devoir de tous de protéger les enfants, en particulier ceux qui sont exposés à un
risque élevé d’exploitation, de traite et de conduites déviantes. Je souhaite que les
autorités civiles et religieuses puissent secouer et sensibiliser les consciences, pour
éviter l’indifférence face aux difficultés d’enfants seuls, exploités et éloignés de
leurs familles et de leurs contextes sociaux, des enfants qui ne peuvent pas grandir
de façon sereine et se tourner avec confiance vers l’avenir. J’invite tous à la prière
afin que chacun d’eux soit rendu à l’affection de ses proches. […]

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MESSAGE DU SAINT PÈRE FRANCIS AU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE O.N.U. A L’OCCASION DU 1er « MONDIAL HUMANITAIRE »

[…] Nous ne pouvons nier que trop d’intérêts empêchent les solutions des conflits
d’aujourd’hui et que les stratégies militaires, économiques et géopolitiques
déplacent les personnes et les peuples et imposent l’argent du dieu, le dieu du
pouvoir. Dans le même temps, les efforts humanitaires sont souvent conditionnés
par des contraintes commerciales et idéologiques.
Pour cette raison, il faut aujourd’hui un engagement renouvelé à protéger chaque
personne dans sa vie quotidienne et à préserver sa dignité et ses droits de
l’homme, sa sécurité et ses besoins fondamentaux. Dans le même temps, il est
nécessaire de préserver la liberté et l’identité culturelle et sociale des peuples; sans
que cela conduise à la fermeture, mais plutôt à favoriser la coopération, le dialogue
et surtout la paix.
« Ne laissez personne derrière vous » et « Faites de votre mieux » nous demandent de
ne pas nous résigner, de prendre la responsabilité des décisions et des actions face
aux mêmes victimes. Faites-le d’abord personnellement, puis ensemble, en
coordonnant les forces et les actions dans le respect mutuel des différentes
compétences et domaines de compétence, sans discrimination mais en acceptant.
En d’autres termes: pas de famille sans foyer, pas de réfugiés sans hospitalité, pas
de personne sans dignité, pas de blessé sans soins, pas d’enfant, pas de jeunesse,
garçon ou fille, sans avenir, sans vieillesse décente.
Puisse-t-elle également être l’occasion de reconnaître le travail de ceux qui servent
les autres et aide à soulager les souffrances des victimes de la guerre et des
catastrophes, des réfugiés et des réfugiés et prend soin de la société, notamment
par des choix courageux de paix, respect, réhabilitation et pardon. De cette façon,
la vie des gens est sauvée. […]

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ADRESSE DU SAINT-PÈRE FRANCIS AUX AMBASSADEURS DES SEYCHELLES, THAÏLANDE, ESTONIE, MALAWI, ZAMBIE, NAMIBIE À L’OCCASION DE LA PRÉSENTATION DES LETTRES CRÉDENTIELLES

[…] Votre présence ici aujourd’hui est un rappel fort du fait que, malgré nos
nationalités, cultures et confessions religieuses différentes, nous sommes unis par
une humanité commune et une mission partagée pour prendre soin de la société et
de la création. Ce service a été particulièrement urgent, car de nombreuses
personnes dans le monde souffrent de conflits et de guerres, de migrations et de
déplacements forcés, ainsi que d’incertitudes causées par des difficultés
économiques. Ces problèmes exigent non seulement que nous réfléchissions et que
nous en discutions, mais que nous exprimions également des signes concrets de
solidarité avec nos frères et sœurs dans le besoin. Pour que ce service de solidarité
soit efficace, nos efforts doivent être orientés vers la recherche de la paix, dans
laquelle chaque droit naturel individuel et tout développement humain intégral
peuvent être exercés et garantis. Cette tâche exige que nous travaillions ensemble
de manière efficace et coordonnée, en encourageant les membres de nos
communautés à devenir eux-mêmes artisans de paix, promoteurs de la justice
sociale et défenseurs d’un véritable respect pour notre foyer commun. Cela devient
de plus en plus difficile, car notre monde est de plus en plus fragmenté et polarisé.
Beaucoup de gens ont tendance à s’isoler de la dureté de la réalité. Ils ont peur du
terrorisme et l’afflux croissant de migrants modifie radicalement leur culture, leur
stabilité économique et leur mode de vie. Ce sont des peurs que nous comprenons
et que nous ne pouvons ignorer à la légère, mais qui doivent faire face à la sagesse
et à la compassion, afin que les droits et les besoins de tous soient respectés et
soutenus. Pour ceux qui sont affligés par la tragédie de la violence et de la
migration forcée, nous devons être résolus à sensibiliser le monde à leur condition
critique, de sorte que leur voix puisse être entendue, trop faible et incapable de
faire entendre leur voix. . La voie de la diplomatie nous aide à amplifier et à

transmettre ce cri par la recherche de solutions aux multiples causes qui sous-
tendent les conflits actuels. Cela est particulièrement vrai dans les efforts visant à

priver les armes de ceux qui utilisent la violence et à mettre un terme au fléau de la
traite des êtres humains et du trafic de drogue qui accompagne souvent ce fléau.
Alors que nos initiatives au nom de la paix devraient aider les populations à rester
dans leur pays, le moment présent nous appelle à aider les migrants et ceux qui
s’occupent d’eux. Nous ne devons pas permettre que les malentendus et la peur
affaiblissent notre détermination. Nous sommes plutôt appelés à construire une
culture de dialogue « pour nous aider à reconnaître l’autre comme un interlocuteur
valable; cela nous permet de regarder l’étranger, le migrant, l’appartenance à une
autre culture en tant que sujet à écouter, à considérer et à apprécier »(Discours à
l’occasion de l’attribution du prix Charlemagne, 6 mai 2016). De cette manière,
nous favoriserons une intégration qui respecte l’identité des migrants et préservera

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la culture de la communauté qui les accueille, tout en les enrichissant. Ceci est
essentiel. Si l’incompréhension et la peur prévalent, quelque chose de nous-mêmes
est endommagé, nos cultures, notre histoire et nos traditions sont affaiblies et la
paix elle-même est compromise. Lorsque, d’autre part, nous favorisons le dialogue
et la solidarité, à la fois individuellement et collectivement, c’est alors que nous
expérimentons le meilleur de l’humanité et assurons une paix durable pour tous,
conformément à la conception du Créateur.

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DISCOURS DU PAPE FRANÇOIS AUX PARTICIPANTS À LA CONFÉRENCE INTERNATIONALE DE LA FONDATION CENTESIMUS ANNUS PRO PONTIFICE

Chers amis,
Je vous adresse une chaleureuse bienvenue et je remercie le président pour ses
paroles courtoises. En ces jours de réflexion et de dialogue, vous avez étudié la
contribution de la communauté des affaires à la lutte contre la pauvreté, avec une
référence particulière à l’actuelle crise des réfugiés. Je suis reconnaissant pour le
zèle avec lequel vous apportez votre compétence et votre expérience dans le débat
sur ces questions humanitaires délicates et sur les obligations morales qu’elles
comportent.
La crise des réfugiés, dont les proportions s’accroissent de jour en jour, est l’une
des crises dont je me sens particulièrement proche. Au cours de ma récente visite à
Lesbos, j’ai été témoin d’expériences déchirantes de souffrance humaine, en
particulier de familles et d’enfants. Mon intention était, avec mes frères orthodoxes,
le patriarche Bartholomée et l’archevêque Hierònymos, d’offrir au monde une plus
grande conscience de ces « scènes de besoin tragique vraiment désespéré », et de
répondre « de manière digne de notre humanité commune » (Visite au camp de
réfugiés de Moria, 16 avril 2016). Au-delà de l’aspect immédiat et pratique qui
consiste à fournir une aide matérielle à nos frères et sœurs, la communauté
internationale est appelée à identifier des réponses politiques, sociales et
économiques à long terme à des problématiques qui dépassent les frontières
nationales et continentales et qui touchent toute la famille humaine.
[…]

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ENTRETIEN DU PAPE FRANÇOIS AVEC L’UNION INTERNATIONALE DES SUPÉRIEURES GÉNÉRALES (UISG)

[…] Il est vrai que les femmes sont exclues des processus décisionnels dans l’Église
: exclues non, mais l’insertion des femmes dans les processus décisionnels est très
faible. Nous devons aller de l’avant. Par exemple — je ne vois vraiment pas de
difficulté — je crois qu’au Conseil pontifical justice et paix, c’est une femme qui
gère le secrétariat, une religieuse. Une autre a été proposée et je l’ai nommée,
mais elle a préféré refuser, car elle devait aller ailleurs pour effectuer d’autres
œuvres pour sa Congrégation. On doit aller plus loin, car pour de nombreux aspects
des processus décisionnels, l’ordination n’est pas nécessaire. Dans la réforme de la
Constitution apostolique Pastor bonus, à propos des dicastères, quand il n’y a pas la
juridiction qui vient de l’ordination — c’est-à-dire la juridiction pastorale — on ne
voit pas écrit que cela peut être une femme, je ne sais pas comme chef de
dicastère, mais… Par exemple pour les migrants : au dicastère pour les migrants,
une femme pourrait aller. Et lorsque c’est nécessaire — maintenant que les
migrants entrent dans un dicastère — ce sera le préfet de la juridiction qui donnera
son autorisation. Mais dans l’ordinaire, elle peut y aller, dans l’exécution du
processus décisionnel. Pour moi, l’élaboration des décisions est très importante :
pas seulement l’exécution, mais également l’élaboration, c’est-à-dire que les
femmes, qu’elles soient consacrées ou laïques, entrent dans la réflexion du
processus et dans la discussion. Car la femme regarde la vie avec ses propres yeux
et nous les hommes ne pouvons la regarder ainsi. Et la façon pour une femme de
voir un problème, de voir toute chose est différente de celle des hommes. Ils
doivent être complémentaires, et dans les consultations, il est important qu’il y
aient des femmes.[…]
[Le Pape répond à présent à une partie de la question qui n’a pas été lue, mais qui
était écrite]
Les demandes d’argent au sein de nos Églises locales. La question de l’argent est
une question très importante, aussi bien dans la vie consacrée, que dans l’Église
diocésaine. Nous ne devons jamais oublier que le diable entre « par les poches » :
aussi bien par les poches de l’évêque que par les poches de la Congrégation. Cela
touche le problème de la pauvreté, j’en parlerai après. Mais l’avidité d’argent est la
première étape qui va vers la corruption d’une paroisse, d’un diocèse, d’une
congrégation de vie consacrée, c’est la première étape. Je crois que c’était à ce
propos : le paiement pour les sacrements. Ecoutez, si quelqu’un vous demande de
faire cela, dénoncez le fait. Le salut est gratuit. Dieu nous a envoyé le salut
gratuitement ; le salut est comme un « gaspillage de gratuité ». Il n’y a pas de
salut payant, il n’y a pas de sacrements payants. Cela est-il clair ? Je connais ce
fait, au cours de ma vie, j’ai vu des cas de corruption à ce propos. Je me souviens

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d’un cas quand je venais d’être nommé évêque, j’avais la zone la plus pauvre de
Buenos Aires : elle est divisée en quatre vicariats. Il y avait là de nombreux
migrants des pays américains, et il arrivait que quand ils venaient pour se marier,
les curés disaient : « Ces gens n’ont pas leur certificat de baptême » et quand ils le
demandaient dans leur pays, on leur disait : « Oui, mais avant tu dois m’envoyer
100 dollars — je me souviens d’un cas — et puis je te l’enverrai ». J’ai parlé avec le
cardinal, le cardinal a parlé avec l’évêque du lieu. Mais entre temps, les gens
pouvaient se marier sans le certificat de baptême, avec le serment des parents ou
des parrains. Cela est le paiement non seulement des sacrements, mais aussi des
certificats. Je me rappelle qu’une fois, à Buenos Aires, un jeune qui devait se marier
est allé à la paroisse pour demander le nulla osta pour se marier dans une autre :
c’est un moyen simple. La secrétaire lui a dit : « Oui, venez demain, vous l’aurez,
mais cela coûte très cher » : une belle somme. Pourtant, c’est un service : il s’agit
seulement de constater les faits et de remplir le formulaire. Et lui — il s’agit d’un
avocat, jeune, un brave garçon, très fervent, très bon catholique — il est venu me
voir : « À présent, qu’est-ce que je dois faire ? » — « Tu y vas demain et tu lui dis
que tu as envoyé le chèque à l’archevêque et que l’archevêque lui donnera le
chèque ». Le commerce de l’argent. […]
Oui. Toutes les religieuses, toutes les personnes consacrées doivent vivre de
manière mystique, car votre vocation est un mariage ; vous avez une vocation à la
maternité, c’est une vocation à être à la place de la Mère Église et de notre Mère
Marie. Mais ceux qui vous disent cela, pensent qu’être mystique signifie être une
momie, toujours en train de prier… Non, non. Il faut prier et travailler selon son
propre charisme ; et quand le charisme te conduit à exercer ton activité avec les
réfugiés, avec les pauvres, tu dois le faire, et alors on te dira que tu es «
communiste » : c’est le moins pire qu’on te dira. Mais tu dois le faire. Car le
charisme te conduira à cela. En Argentine, je me rappelle d’une sœur : elle a été
provinciale de sa congrégation. Une brave femme, et elle travaille encore… elle a
presque mon âge, oui. Et elle lutte contre les trafiquants de jeunes, de personnes.
Je me rappelle que pendant le gouvernement militaire en Argentine, ils voulaient
l’envoyer en prison, ils faisaient pression sur l’archevêque, ils faisaient pression sur
la supérieure provinciale, avant qu’elle-même ne devienne provinciale, « car cette
femme est communiste ». Et cette femme a sauvé tant de jeunes filles, tant de
jeunes filles ! Et oui, c’est la croix. Qu’a-t-on dit de Jésus ? Qu’il était Belzébuth,
qu’il avait le pouvoir de Belzébuth. Soyez préparées à la calomnie. Si vous faites le
bien en priant devant Dieu, en assumant toutes les conséquences de votre
charisme et que vous allez de l’avant, préparez-vous à la diffamation et à la
calomnie, car le Seigneur a choisi cette voie pour Lui !

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REMISE DU PRIX CHARLEMAGNE DISCOURS DU PAPE FRANÇOIS

[…] Avant de se séparer de ses amis, Jésus, en se référant à l’événement de sa
mort et de sa résurrection, leur avait dit : « De cela vous êtes témoins » (v. 48).
C’est-à-dire que les disciples, les apôtres sont les témoins de la mort et de la
résurrection du Christ, et en ce jour, également de l’Ascension du Christ. Et en
effet, après avoir vu leur Seigneur monter au ciel, les disciples revinrent en ville
comme des témoins qui annoncent avec joie à tous la vie nouvelle qui vient du
Crucifié ressuscité, au nom duquel « le repentir en vue de la rémission des péchés
serait proclamé à toutes les nations » (v. 47). Cela est le témoignage — fait non
seulement à travers les paroles mais également à travers la vie quotidienne — le
témoignage qui chaque dimanche devrait sortir de nos églises pour entrer pendant
la semaine dans les maisons, dans les bureaux, à l’école, dans les lieux de
rassemblement et de divertissement, dans les hôpitaux, dans les prisons, dans les
maisons pour les personnes âgées, dans les lieux remplis par les immigrés, dans les
périphéries de la ville… Nous devons apporter ce témoignage chaque semaine : le
Christ est avec nous ; Jésus est monté au ciel, il est avec nous ; le Christ est vivant
! […]

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REMISE DU PRIX CHARLEMAGNE DISCOURS DU PAPE FRANÇOIS

[…]Capacité de dialogue
S’il y a un mot que nous devons répéter jusqu’à nous en lasser, c’est celui-ci :
dialogue. Nous sommes invités à promouvoir une culture du dialogue en cherchant
par tous les moyens à ouvrir des instances afin qu’il soit possible et que cela nous
permette de reconstruire le tissu social. La culture du dialogue implique un
apprentissage authentique, une ascèse qui nous aide à reconnaître l’autre comme
un interlocuteur valable ; qui nous permette de regarder l’étranger, le migrant,
celui qui appartient à une autre culture comme un sujet à écouter, considéré et
apprécié. Il est urgent pour nous aujourd’hui d’impliquer tous les acteurs sociaux
dans la promotion d’« une culture qui privilégie le dialogue comme forme de
rencontre », en promouvant « la recherche de consensus et d’accords, mais sans la
séparer de la préoccupation d’une société juste, capable de mémoire, et sans
exclusions » (Exhort. ap. Evangelii gaudium, n. 239). La paix sera durable dans la
mesure où nous armons nos enfants des armes du dialogue, dans la mesure où
nous leur enseignons le bon combat de la rencontre et de la négociation. Ainsi,
nous pourrons leur laisser en héritage une culture qui sait définir des stratégies non
pas de mort mais de vie, non pas d’exclusion mais d’intégration.[…]
[…]Avec l’esprit et avec le cœur, avec espérance et sans vaine nostalgie, comme un
fils qui retrouve dans la mère Europe ses racines de vie et de foi, je rêve d’un
nouvel humanisme européen, d’« un chemin constant d’humanisation », requérant
« la mémoire, du courage, une utopie saine et humaine »[10]. Je rêve d’une Europe
jeune, capable d’être encore mère : une mère qui ait de la vie, parce qu’elle
respecte la vie et offre l’espérance de vie. Je rêve d’une Europe qui prend soin de
l’enfant, qui secourt comme un frère le pauvre et celui qui arrive en recherche
d’accueil parce qu’il n’a plus rien et demande un refuge. Je rêve d’une Europe qui
écoute et valorise les personnes malades et âgées, pour qu’elles ne soient pas
réduites à des objets de rejet improductifs. Je rêve d’une Europe où être migrant ne
soit pas un délit mais plutôt une invitation à un plus grand engagement dans la
dignité de l’être humain tout entier. Je rêve d’une Europe où les jeunes respirent
l’air pur de l’honnêteté, aiment la beauté de la culture et d’une vie simple, non
polluée par les besoins infinis du consumérisme ; où se marier et avoir des enfants
sont une responsabilité et une grande joie, non un problème du fait du manque
d’un travail suffisamment stable. Je rêve d’une Europe des familles, avec des
politiques vraiment effectives, centrées sur les visages plus que sur les chiffres, sur
les naissances d’enfants plus que sur l’augmentation des biens. Je rêve d’une
Europe qui promeut et défend les droits de chacun, sans oublier les devoirs envers
tous. Je rêve d’une Europe dont on ne puisse pas dire que son engagement pour les
droits humains a été sa dernière utopie. Merci.

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DISCOURS DU PAPE FRANÇOIS AUX PARTICIPANTS AU CHAPITRE GÉNÉRAL DE L’ORDRE DE NOTRE-DAME-DE-LA-MERCI (MERCÉDAIRES) POUR SON HUITIÈME CENTENAIRE

[…] En ce huitième centenaire de l’ordre, ne cessez pas de « proclamer l’année de
grâce du Seigneur » à tous ceux à qui vous avez été envoyés: à ceux qui sont
persécutés à cause de leur foi et à ceux qui ont été privés de la liberté, aux
victimes de la traite et aux jeunes de vos écoles, à ceux que vous assistez dans vos
œuvres de miséricorde et aux fidèles des paroisses et des missions qui vous ont été
confiées par l’Église. Ma bénédiction va à chacun d’eux et à toute la famille
mercédaire.

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DISCOURS DU PAPE FRANÇOIS AUX PARTICIPANTS AU CONGRÈS DE LA CARITAS DES DIOCÈSES ITALIENS

[…] e désire vous encourager également à poursuivre dans votre engagement et
dans la proximité à l’égard des personnes immigrées. Le phénomène des
migrations, qui aujourd’hui présente des aspects critiques devant être gérés par des
politiques cohérentes qui aient une vision à long terme, demeure toujours une
richesse et une ressource, sous différents points de vue. Votre travail qui, à côté de
l’approche solidaire, tend à privilégier les choix qui favorisent toujours plus
l’intégration entre populations étrangères et citoyennes italiennes est donc
précieux, il offre aux opérateurs de base des instruments culturels et professionnels
adaptés à la complexité du phénomène et à ses particularités.[…]

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PAPE FRANÇOIS REGINA CŒLI

À l’issue du Regina cœli
Chers frères et sœurs,
Je remercie tous ceux qui ont accompagné par la prière la visite que j’ai accomplie
hier sur l’île de Lesbos, en Grèce. Aux réfugiés et au peuple grec, j’ai apporté la
solidarité de l’Église. J’étais accompagné par le patriarche œcuménique
Bartholomée et par l’archevêque Hierònymos d’Athènes et de toute la Grèce, pour
exprimer l’unité dans la charité de tous les disciples du Seigneur. Nous avons visité
l’un des camps de réfugiés : ils provenaient d’Irak, d’Afghanistan, de Syrie,
d’Afrique, de tant de pays… Nous avons salué environ trois cents de ces réfugiés,
un par un. Tous les trois : le patriarche Bartholomée, l’archevêque Hierònymos et
moi. Un grand nombre d’entre eux étaient des enfants ; certains d’entre eux — de
ces enfants — ont assisté à la mort de leurs parents et de leurs amis, dont certains
sont morts noyés en mer. J’ai vu tant de douleur ! Et je veux raconter un cas
particulier, d’un jeune homme, qui n’a pas encore 40 ans. Je l’ai rencontré hier,
avec ses deux fils. Il est musulman et m’a raconté qu’il était marié avec une jeune
femme chrétienne, ils s’aimaient et se respectaient mutuellement. Mais
malheureusement cette jeune femme a été égorgée par les terroristes, parce
qu’elle n’a pas voulu renier le Christ et abandonner sa foi. C’est une martyre ! Et
cet homme pleurait tant…[…]