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SALUT DU PAPE FRANÇOIS AUX PARTICIPANTS AU PÈLERINAGE DES ÉLUS DE LA RÉGION RHÔNE-ALPES

[…] Dans ce sens, que la recherche du bien commun qui vous anime vous conduise
à écouter plus particulièrement toutes les personnes en situation de précarité, sans
oublier les migrants qui ont fui leurs pays à cause de la guerre, de la misère, de la
violence. Ainsi, dans l’exercice de vos responsabilités, vous pourrez contribuer à
l’édification d’une société plus juste et plus humaine, d’une société accueillante et
fraternelle.. […]

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ADRESSE DU SAINT-PÈRE FRANCIS AUX JEUNES DE LA FONCTION PUBLIQUE NATIONALE

[…] L’aide des réfugiés et des migrants, qui demandent à être secourus et intégrés
dans le tissu social, est un autre domaine d’action qui doit nous être
particulièrement cher. L’Italie est très engagée dans ce travail – c’est un exemple! –
; En exprimant mon appréciation pour tout cela, je vous exhorte à continuer avec
courage tant au niveau de l’accueil concret que de la sensibilisation et de la
véritable intégration. Merci pour cela qui fait l’Italie. […]

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LETTRE APOSTOLIQUE Misericordia et misera DU SAINT-PÈRE FRANÇOIS EN CONCLUSION DU JUBILÉ EXTRAORDINAIRE DE LA MISÉRICORDE François à ceux qui liront cette Lettre Apostolique miséricorde et paix

18. […] Aujourd’hui encore des populations entières souffrent de la faim et de la
soif. Les images des enfants qui n’ont rien à manger suscitent de grandes
préoccupations. Des personnes continuent à émigrer en masse d’un pays à l’autre,
à la recherche de nourriture, de travail, d’une maison et de paix. La maladie, sous
ses différentes formes, est un motif permanent de souffrance qui demande aide,
consolation, et soutien. Les prisons sont des lieux où s’ajoutent souvent à la peine
elle-même des désagréments parfois graves, dus aux conditions de vie inhumaines.
L’analphabétisme est encore très présent ; il empêche les garçons et les filles d’être
éduqués et les expose à de nouvelles formes d’esclavage. La culture de
l’individualisme exacerbé, surtout en Occident, conduit à faire disparaître le sens de
la solidarité et de la responsabilité envers les autres. Dieu lui-même aujourd’hui
demeure, pour beaucoup, un inconnu ; cela représente la plus grande pauvreté et
l’obstacle le plus grand à la reconnaissance de la dignité inviolable de la vie
humaine. […]

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CONSISTOIRE ORDINAIRE PUBLIC POUR LA CRÉATION DES NOUVEAUX CARDINAUX CHAPELLE PAPALE HOMÉLIE DU PAPE FRANÇOIS

[…] Notre époque est caractérisée par de grandes problématiques et interrogations
à l’échelle mondiale. Il nous arrive de traverser un temps où émergent de nouveau
de manière épidémique, dans nos sociétés, la polarisation et l’exclusion comme
l’unique façon possible de résoudre les conflits. Nous voyons, par exemple,
comment rapidement celui qui est à côté de nous non seulement possède le statut
d’inconnu ou d’immigré ou de réfugié, mais [encore] devient une menace, acquiert
le statut d’ennemi. Ennemi parce qu’il vient d’un pays lointain ou parce qu’il a
d’autres coutumes. Ennemi par la couleur de sa peau, par sa langue ou par sa
condition sociale, ennemi parce qu’il pense différemment et aussi parce qu’il a une
autre foi. Ennemi par… Et, sans que nous ne nous en rendions compte, cette
logique s’installe dans notre manière de vivre, d’agir et de procéder. Donc, tout et
tous commencent à avoir une saveur d’inimitié. Peu à peu, les différences sont
transformées en symptômes d’hostilité, de menace et de violence. Que de blessures
s’élargissent à cause de cette épidémie d’inimitié et de violence, qui s’imprime dans
la chair de beaucoup de sans-voix, parce que leur cri s’est affaibli et est réduit au
silence à cause de cette pathologie de l’indifférence! Que de situations de précarité
et de souffrance sont semées à travers cette prolifération de l’inimitié entre les
peuples, entre nous! Oui, entre nous, dans nos communautés, dans nos
presbytères, dans nos réunions. Le virus de la polarisation et de l’inimitié imprègne
nos façons de penser, de sentir et d’agir. Nous ne sommes pas immunisés contre
cela et nous devons être attentifs afin que cette attitude n’occupe pas notre cœur,
car cela serait contre la richesse et l’universalité de l’Église que nous pouvons
toucher de la main dans ce Collège Cardinalice. Nous provenons de pays lointains,
nous avons des coutumes, des couleurs de peau, des langues et des conditions
sociales différents; nous pensons de manières différentes et nous célébrons aussi la
foi par des rites différents. Et rien de tout cela ne nous rend ennemis, au contraire,
c’est l’une de nos plus grandes richesses. […]

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DISCOURS DU PAPE FRANÇOIS AUX MEMBRES DU CONSEIL REPRÉSENTATIF DE « CARITAS INTERNATIONALIS »

[…] Je vous invite à avoir toujours un courage prophétique, à refuser tout ce qui
humilie l’homme et toute forme d’exploitation qui le dégrade. Continuez de
manifester ces petits et grands signes d’hospitalité et de solidarité qui ont la
capacité d’illuminer la vie d’enfants et de personnes âgées, de migrants et de
réfugiés à la recherche de la paix. Je suis très heureux d’apprendre que Caritas
internationalis réalisera une campagne précisément sur le thème des migrations.
J’espère que cette belle initiative ouvrira les cœurs de nombreuses personnes à
l’accueil des réfugiés et des migrants, pour qu’ils puissent se sentir vraiment « chez
eux » dans nos communautés. Ayez soin de soutenir, avec un engagement
renouvelé, les processus de développement et les chemins de paix dans les pays
d’où nos frères et sœurs fuient ou partent à la recherche d’un avenir meilleur. […]

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DISCOURS DU PAPE FRANÇOIS AUX PARTICIPANTS À LA CONFÉRENCE INTERNATIONALE DES ASSOCIATIONS DES ENTREPRENEURS CATHOLIQUES (UNIAPAC)

[…] Il y a un second risque qui doit être assumé par les entrepreneurs. Le risque
de l’honnêteté. La corruption est la pire des plaies sociales. C’est le mensonge de
celui qui cherche le profit personnel ou de son propre groupe sous l’apparence d’un
service rendu à la société. C’est la destruction du tissu social sous l’apparence de
l’accomplissement de la loi. C’est la loi de la jungle déguisée en apparente
rationalité sociale. C’est la tromperie et l’exploitation des plus faibles ou des moins
informés. C’est l’égoïsme le plus grossier, caché derrière une apparente générosité.
La corruption est engendrée par l’adoration de l’argent et retourne au corrompu,
prisonnier de cette même adoration. La corruption est une fraude contre la
démocratie et ouvre les portes à d’autres maux terribles comme la drogue, la
prostitution et la traite des personnes, l’esclavage, le commerce d’organes, le trafic
des armes, etc. La corruption, c’est devenir disciples du diable, père du mensonge.
[…]
A propos de la fraternité, je ne peux manquer de partager avec vous le thème des
émigrations et des réfugiés qui oppresse nos cœurs. Aujourd’hui, les émigrations et
les déplacements d’une multitude de personnes à la recherche de protection sont
devenus un problème humain dramatique. Le Saint-Siège et les Églises locales
accomplissent des efforts extraordinaires pour affronter de façon efficace les causes
de cette situation, en cherchant la pacification des régions et des pays en guerre et
promouvant un esprit d’accueil ; mais on n’obtient pas toujours tout ce que l’on
désire. Je vous demande de l’aide à vous aussi. D’une part, cherchez à convaincre
les gouvernements à renoncer à tout type d’activité belliqueuse. Comme on le dit
dans les milieux de l’entreprise : un « mauvais » accord est toujours préférable à
une « bonne » dispute. D’autre part, collaborez pour créer des sources de travail
digne, stables et abondantes, tant dans les lieux d’origine que dans les lieux
d’arrivée et, dans ces derniers, tant pour la population locale que pour les
immigrants. Il faut faire en sorte que l’immigration continue d’être un important
facteur de développement. […]

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ADRESSE DU SAINT-PÈRE FRANCIS AUX PARTICIPANTS A LA REUNION SUR TRAITEMENT DES ÊTRES HUMAINS PROMU PAR « RENATE » (RELIGIEUX EN EUROPE RÉSEAU CONTRE LA TRAITE ET L’EXPLOITATION)

Chers frères et soeurs, je vous souhaite la bienvenue à tous ceux qui participent à
cette deuxième assemblée du Réseau religieux européen contre la traite et
l’exploitation. Je remercie Sœur Imelda Poole pour ses aimables paroles de
salutation et je vous offre mes meilleurs voeux sincères pour que ces journées de
prière, de réflexion et de comparaison soient fructueuses. À votre convenance,
cette Assemblée aura lieu à Rome pendant le Jubilé extraordinaire de la
Miséricorde. Dans ce temps de grâce, nous sommes tous invités à entrer plus
profondément dans le mystère de la miséricorde de Dieu et, comme le Bon
Samaritain, qui porte le baume de la miséricorde que les nombreuses blessures
dans notre monde. L’un des plus douloureux de ces plaies ouvertes est le trafic
d’êtres humains, une forme moderne de l’esclavage, qui porte atteinte à la dignité,
le don de Dieu, en tant de nos frères et sœurs et est un véritable crime contre
l’humanité. Alors que beaucoup a été fait pour connaître la gravité et de l’ampleur
du phénomène, il reste encore beaucoup à faire pour élever le niveau de
sensibilisation du public et d’établir une meilleure coordination des efforts déployés
par les gouvernements, le système judiciaire, ces travailleurs législatifs et sociaux.
Comme vous le savez, l’un des défis de cette sensibilisation, l’éducation et la
coordination est une certaine indifférence, voire la complicité, une tendance de la
part de beaucoup à se détourner (cf. ibid., N. Evangelii Gaudium, 211), tandis que
de puissants intérêts économiques et des réseaux criminels sont à l’œuvre. C’est
pourquoi j’exprime ma reconnaissance pour vos efforts visant à accroître la
conscience sociale quant à la dimension de ce fléau qui touche particulièrement les
femmes et les enfants. Mais de manière très spéciale, je vous remercie pour votre
témoignage fidèle de l’évangile de la miséricorde, comme le montre votre
engagement en faveur du rétablissement et de la réhabilitation des victimes. Votre
activité dans ce domaine nous rappelle les efforts « énormes et souvent silencieux
qui ont été faites depuis de nombreuses années par des congrégations religieuses,
en particulier des femmes « dans les soins pour ceux qui ont été blessés dans leur
dignité et marqué par leur expérience (Message pour la Journée mondiale de la paix
2015, 5). Je pense en particulier à la contribution spécifique des femmes à
l’accompagnement d’autres femmes et enfants dans un parcours profond et
personnel de guérison et de réinsertion. Chers amis et amis, je suis convaincu que
votre partage d’expériences, de connaissances et de compétences contribuera en
ces jours à un témoignage plus efficace de l’Evangile dans l’une des grandes
« périphéries » de notre société contemporaine. vous et tous ceux Confier que vous
servez à l’intercession aimante de Marie, Mère de la Miséricorde, je vous donne
cordialement ma bénédiction en gage de joie et de paix dans le Seigneur. Bien que
je vous assure toute ma mémoire dans la prière, je vous demande, s’il vous plaît,
de prier pour moi. Merci!

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DISCOURS DU PAPE FRANÇOIS AUX PARTICIPANTS À LA 3è RENCONTRE MONDIALE DES MOUVEMENTS POPULAIRES

[…] Je sais que vous avez consacré une journée au drame des migrants, des
réfugiés et des personnes déplacées. Que faire face à cette tragédie? Dans le
Dicastère dont le cardinal Turkson est responsable, il existe une section traitant de
ces situations. J’ai décidé que, au moins pendant un certain temps, cette section
dépend directement du pape, parce que c’est une situation honteuse, qui ne peut
décrire avec un mot qui est venu spontanément à Lampedusa: la honte.
Là, comme dans Lesvos, je pouvais écouter attentivement la souffrance de tant de
familles expulsées de leur pays d’origine pour des raisons économiques ou à la
violence de toute nature, des foules en exil – Je vous ai dit avant que les autorités
du monde entier – à cause d’un injuste système socio-économique et les guerres
qui ne cherchent pas, ils ne créent pas ceux qui aujourd’hui souffrent le
déracinement douloureux de leur patrie, mais beaucoup de ceux qui refusent de les
recevoir.
Je fais miennes les paroles de mon frère Hieronymos l’archevêque de la Grèce, «
Qui voit les yeux des enfants que nous rencontrons dans les camps de réfugiés est
en mesure de reconnaître immédiatement, dans son intégralité, la » faillite « de
l’humanité » (Discours dans le camp de réfugiés de Moria, Lesbos, 16 avril 2016).
Qu’est-ce qui se passe dans le monde d’aujourd’hui qui, quand il y a la faillite d’une
banque, apparaissent immédiatement des sommes scandaleuses pour la sauver,
mais quand est-ce la faillite de l’humanité il y a près d’un millième partie pour
sauver les frères qui souffrent tant? Ainsi, la Méditerranée est devenue un
cimetière, et pas seulement la Méditerranée … de nombreux cimetières près des
murs, les murs tachés de sang innocent. Dans les jours de cette réunion – vous le
dites dans la vidéo – combien de morts en Méditerranée?
La peur endurcit le cœur et devient la cruauté aveugle qui refuse de voir le sang, la
douleur, le visage de l’autre. Cela a été dit par mon frère le patriarche
Bartholomée: « Qui a peur de vous ne vous regardait dans les yeux. Ceux qui ont
peur de toi n’ont pas vu tes visages. Ceux qui ont peur ne voient pas vos enfants.
Oubliez que la dignité et la liberté transcendent la peur et transcendent la division.
Oubliez que la migration n’est pas un problème au Moyen-Orient et en Afrique du
Nord, en Europe et en Grèce. Il est un problème du monde « (Discours dans le
domaine des réfugiés Moria, Lesbos, 16 avril 2016).
C’est vraiment un problème du monde. Personne ne devrait être forcé de fuir sa
patrie. Mais le mal est le double quand, avant que ces terribles circonstances, le
migrant est jeté dans les Aperçu griffes des trafiquants à traverser les frontières, et

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trois fois en venant dans le pays où vous pensiez trouver un avenir meilleur, il est
méprisée, exploité, même asservi. Cela peut être vu dans n’importe quel coin de
centaines de villes. Ou ils ne se laissent tout simplement pas entrer.
Je vous demande de faire tout ce qui est possible. ne jamais oublier que Jésus,
Marie et Joseph ont également connu la condition dramatique des réfugiés. Je vous
demande d’exercer cette solidarité particulière qui existe entre ceux qui ont
souffert. Vous savez usines récupérer des échecs, recycler ce que les autres jettent,
créent des emplois, cultiver la terre, construire des maisons, intégrer les quartiers
distincts et se réapproprier la même intensité que la veuve de l’Evangile qui appelle
à la justice insistante (cf. Lc 18,1-8) . Peut-être par votre exemple et votre
insistance, certains États et les organisations internationales ouvrent leurs yeux et
d’adopter les mesures appropriées pour accueillir et intégrer pleinement tous ceux
qui, pour une raison ou une autre, cherchent un abri loin de la maison. Et aussi
pour s’attaquer aux causes profondes de l’expulsion quotidienne de milliers
d’hommes, de femmes et d’enfants de leur patrie. […]

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AUDIENCE INTERRELIGIEUSE DISCOURS DU PAPE FRANÇOIS

[…]Le thème de la miséricorde est familier à de nombreuses traditions religieuses
et culturelles, où la compassion et la non-violence sont essentielles et indiquent la
voie de la vie : « Le rigide et le dur appartiennent à la mort ; le mou et le tendre
appartiennent à la vie » , affirme un ancien proverbe de sagesse (Tao-Te-Ching,
76). Se pencher avec une tendresse pleine de compassion sur l’humanité faible et
démunie appartient à une âme véritablement religieuse, qui repousse la tentation
de dominer par la force, qui refuse de faire de la vie humaine une marchandise et
voit dans les autres des frères, jamais des numéros. Se faire proches de ceux qui
vivent des situations qui exigent une plus grande attention, comme la maladie, le
handicap, la pauvreté, l’injustice, les conséquences des conflits et des migrations,
est un appel qui vient du cœur de toute tradition authentiquement religieuse. C’est
l’écho de la voix divine qui parle à la conscience de chacun, en invitant à surmonter
le repli sur soi et à s’ouvrir : s’ouvrir à l’Autre au-dessus de nous, qui frappe à la
porte du cœur ; s’ouvrir à l’autre à côté de nous, qui frappe à la porte de notre
maison, demandant de l’attention et de l’aide. […]

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EVÈNEMENT ŒCUMÉNIQUE DANS LA MALMÖ ARENA DISCOURS DU SAINT-PÈRE

[…] Et après avoir écouté ces témoignages courageux et qui nous font penser à
notre propre vie et à la manière dont nous répondons aux situations de besoin qui
nous entourent, je voudrais remercier tous les Gouvernements qui offrent de
l’assistance aux réfugiés, tous les Gouvernements qui assistent les personnes
déplacées et à celles qui demandent l’asile, car toutes les actions en faveur de ces
personnes qui ont besoin de protection représentent un grand geste de solidarité et
de reconnaissance de leur dignité. Pour nous chrétiens, c’est une priorité d’aller à la
rencontre des personnes rejetées – car elles sont rejetées par leur patrie -et des
personnes marginalisées de notre monde, et de rendre palpables la tendresse et
l’amour miséricordieux de Dieu, qui n’écarte personne, mais qui accueille tout le
monde. À nous chrétiens, il nous est demandé aujourd’hui d’être des protagonistes
de la révolution de la tendresse. […]