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RENCONTRE DU SAINT PÈRE FRANCIS AVEC LES SEMINARIENS DE LA LOMBARDIE

[…] Vous avez dit « la croix du doute » et je vous réponds concernant le doute intérieur, le doute que vous avez dans votre orientation spirituelle. Vous parlez peut-être aussi de doute culturel. Mais aujourd’hui, il n’y a pas tellement de doute culturel; peut-être y a-t-il davantage d’affirmations culturelles à l’effet contraire, chacune a la sienne et je crois que l’humanité manque de la capacité de bien douter. Les grands problèmes …: pensez au doute de guerre, aux migrations … Ce sont des doutes à prendre au sérieux, car sinon, dans ces régions, le problème n’est pas résolu par une recherche intérieure, mais par les intérêts de chaque nation, de chaque société, de chaque peuple. Ensuite, l’absence de ces doutes est laide, car elle vous met toujours en sécurité, sans poser le problème … C’est une croix, doute, mais c’est une croix qui vous rapproche de Jésus et vous met en crise. Et comme vous l’avez dit – il est écrit ici: « quelles actions concrètes pouvons-nous mettre en pratique chaque jour pour que notre vie quotidienne nourrit ce parcours de confiance? ». L’action concrète est le dialogue avec la personne qui vous accompagne, le dialogue avec le supérieur, le dialogue avec les compagnons. Mais un dialogue ouvert, un dialogue sincère, des choses concrètes. Et surtout le dialogue avec le Seigneur: « Seigneur, que veux-tu me dire avec ce que tu me fais ressentir, avec cette désolation, avec ce doute? … ». Accepter le doute comme une invitation à rechercher la vérité, à rechercher une rencontre avec Jésus-Christ: tel est le vrai doute. CA va bien? […]

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RENCONTRE DES JEUNES AVEC LE SAINT-PÈRE ET LES PÈRES SYNODAUX DISCOURS DU PAPE FRANÇOIS

[…] Et puis, être aussi concret dans l’accueil. Tant d’exemples que vous avez donnés aujourd’hui portent sur l’accueil. Michel a posé cette question: «Comment vaincre cette mentalité de plus en plus répandue qui voit dans l’étranger, dans le différent, dans le migrant, un danger, le mal, l’ennemi à chasser?». C’est la mentalité de l’exploitation des gens, de rendre esclaves les plus faibles. C’est non seulement fermer les portes, mais aussi les mains. Et aujourd’hui, les populismes sont un peu à la mode, ils n’ont rien à voir avec ce qui est populaire. C’est la culture du peuple qui est populaire, la culture de chacun de vos peuples qui s’exprime dans l’art, qui s’exprime dans la culture, qui s’exprime dans la science du peuple, qui s’exprime dans la fête! Chaque peuple fait la fête à sa façon. C’est cela qui est populaire. Mais le populisme, c’est le contraire: c’est la fermeture sur un modèle. Nous sommes fermés, nous sommes seuls. Et quand on est fermé, on ne peut pas avancer. Faites attention. C’est la mentalité dont parlait Michel: «Comment vaincre la mentalité de plus en plus répandue qui voit dans l’étranger, dans le différent, dans le migrant un danger, le mal, le danger à chasser»? On la vainc en embrassant, en accueillant, en dialoguant, avec l’amour, qui est le mot qui ouvre toutes les portes. […]

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DISCOURS DU SAINT PÈRE FRANCIS AUX MEMBRES DE L’ASSOCIATION NATIONALE DES ÉTATS DE POLICE

[…] Lorsque la légalité et la sécurité font défaut, les plus faibles sont toujours les premiers à être touchés, car ils ont moins de moyens de se défendre et de subvenir à leurs besoins. En fait, chaque injustice concerne avant tout les plus pauvres et tous ceux qui, de diverses manières, peuvent être qualifiés de « derniers ». Les derniers dans notre monde sont ceux qui quittent leurs terres à cause de la guerre et de la misère et doivent partir de zéro dans un contexte complètement nouveau; les derniers sont ceux qui ont perdu leur maison et leur emploi et qui luttent pour subvenir aux besoins de leurs familles; les derniers sont ceux qui vivent marginalisés et malades, ou sont victimes d’injustice et d’abus. Pour tous, vous serez proche de vous lorsque vous tenterez de prévenir le crime et que vous l’utiliserez pour lutter contre l’intimidation et la fraude; lorsque vous consacrez du temps et de l’énergie à la formation des jeunes et à l’encadrement des écoles, à la protection du territoire et du patrimoine artistique; organiser des conférences et des formations pour une citoyenneté plus active et plus consciente. […]

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VOYAGE APOSTOLIQUE DU SAINT-PÈRE EN LITUANIE, LETTONIE ET ESTONIE [22-25 SEPTEMBRE 2018] RENCONTRE ŒCUMÉNIQUE AVEC LES JEUNES DISCOURS DU PAPE FRANÇOIS

[…] Alors oui, nous disons de nouveau : « Venez à moi vous tous qui peinez sous le poids du fardeau et moi je vous procurerai le repos » (Mt 11, 28). Mais nous le disons en étant convaincus que, au-delà de nos limites, de nos divisions, Jésus continue à être le motif pour être ici. Nous savons qu’il n’y a pas de réconfort plus grand que de laisser Jésus porter nos oppressions. Nous savons aussi qu’il y en a encore beaucoup qui ne le connaissent pas et vivent dans la tristesse et l’égarement. Une de vos célèbres chanteuses, il y a environ dix ans, disait dans une de ses chansons : “ L’amour est mort, l’amour s’en est allé, l’amour ne vit plus ici” (Kerli Koiv, L’amour est mort). Non, s’il vous plait. Faisons en sorte que l’amour soit vivant, et tous nous devons le faire. Et ils sont nombreux ceux qui font cette expérience : ils voient que l’amour de leurs parents s’est épuisé, que l’amour des couples à peine mariés se dissout ; ils expérimentent une douleur intime quand ils voient que cela n’importe à personne qu’ils doivent émigrer pour chercher du travail ou quand, là, on les regarde avec soupçon parce qu’ils sont des étrangers. Il semblerait que l’amour soit mort, comme le disait Kerli Koiv, mais nous savons qu’il n’en est pas ainsi, et nous avons une parole à dire, quelque chose à annoncer, avec peu de discours et beaucoup de gestes. Parce que vous êtes la génération de l’image, la génération de l’action plus que de la spéculation, de la théorie. […]

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VOYAGE APOSTOLIQUE DU SAINT-PÈRE EN LITUANIE, LETTONIE ET ESTONIE [22-25 SEPTEMBRE 2018] RENCONTRE DU PAPE FRANÇOIS AVEC LES JÉSUITES

[…] Je veux vous dire ceci: nous disons que Jésus est descendu aux enfers et je vous conseille de ne pas avoir peur de descendre dans les enfers des gens. Parfois, cela signifie même entrer dans le camp du diable. Mais les souffrances humaines, sociales et celles de la conscience… il faut descendre dans ces enfers, vous devez y descendre. Touchez les plaies. Et, en touchant, les plaies des gens, vous touchez les plaies du Christ. Le jésuite ne doit pas en avoir peur. C’est une grâce qui est reçue de la main du Seigneur. Et ces blessures ne se sont pas seulement ouvertes à Vilnius et dans le passé. La même chose se produit aujourd’hui dans de nombreuses situations socio-politiques du monde. Je pense à une vidéo qui montre la situation de certaines prisons nord-africaines construites par des passeurs. Quand les gouvernements renvoient ceux qui ont réussi à se mettre à l’abri, les trafiquants les placent dans des prisons où sont pratiquées les tortures les plus horribles. C’est pourquoi il est important que vous parliez de votre expérience de captivité. Les gens doivent savoir ce que cela signifie. C’est bien que vous en parliez. Aujourd’hui, nous déchirons nos vêtements pour ce que les communistes, les nazis et les fascistes ont fait… mais aujourd’hui? Ça n’arrive pas aujourd’hui? Bien sûr, c’est fait avec des gants blancs et en soie! Quand Ignace nous propose la troisième semaine, quelque chose semble trop volontariste, mais cela ne l’est pas: ce n’est que très humain. Vous savez, saint Ignace nous demande d’essayer de ressentir de la douleur, de pleurer pour le Christ qui souffre la passion. Ce n’est pas du pélagianisme, non! Ignace connaissait la résistance que nous avons quand nous devons mettre dans notre cœur les souffrances des autres. C’est pourquoi il nous demande de nous y efforcer. C’est pourquoi il est important de méditer sur la passion du Seigneur. Je dois vous faire une confidence. Je porte toujours avec moi cette Via Crucis de poche, pour me souvenir de la passion du Seigneur [le Pape sort le livret de sa poche]. C’est la passion de beaucoup de personnes aujourd’hui emprisonnées, torturées. Il est bon pour moi de méditer sur la Via Crucis. Merci, père! Merci pour votre témoignage! […] […] Merci! Merci d’être venu me rendre visite et merci pour ce que vous faites pour l’Eglise! Priez! Je vous recommande deux lectures, comme je le fais souvent avec les jésuites. Lisez le discours prononcé par Paul VI, le 3 décembre 1974, devant les pères réunis pour la XXXIIe congrégation générale. Pour moi, c’est la plus belle chose qu’un Pape ait jamais dite aux jésuites. C’est un petit trésor. Prenez-le, méditez-le. Et je vous recommande également de lire la dernière chose qu’a dite le père Arrupe, c’està-dire le discours aux jésuites qui ont travaillé dans les camps de réfugiés en Thaïlande. C’était son «chant du cygne». Puis, pendant le vol de retour vers Rome, il a été frappé par un accident vasculaire cérébral. Et ce qu’il avait dit aux jésuites qui ravaillaient avec les réfugiés était de ne jamais négliger la prière. Lisez ces deux documents. C’est plus fort et plus beau que ce que je pourrais vous dire. Priez pour moi! Merci! Maintenant, récitons ensemble le Notre-Dame, Regina Societatis Iesu…[…]

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VOYAGE APOSTOLIQUE DU SAINT-PÈRE EN LITUANIE, LETTONIE ET ESTONIE [22-25 SEPTEMBRE 2018] RENCONTRE AVEC LES AUTORITÉS, LA SOCIÉTÉ CIVILE ET AVEC LE CORPS DIPLOMATIQUE DISCOURS DU PAPE FRANÇOIS

[…] Au cours de son histoire, la Lituanie a su offrir l’hospitalité, accueillir, recevoir des peuples de diverses ethnies et religions. Tous ont trouvé en ces contrées un lieu pour vivre : Lituaniens, Tartares, Polonais, Russes, Biélorusses, Ukrainiens, Arméniens, Allemands ; catholiques, orthodoxes, protestants, vieux-croyants, musulmans, juifs… ; ils ont vécu ensemble et en paix jusqu’à ce que surviennent les idéologies totalitaires qui ont rompu la capacité d’accueillir et d’harmoniser les différences, semant violence et méfiance. Puiser de la force dans le passé, c’est récupérer la racine et garder toujours vivant ce qu’il y a de plus authentique et de plus original en vous, ce qui vous a permis de grandir et de ne pas succomber en tant que nation : la tolérance, l’hospitalité, le respect et la solidarité. […]

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DISCOURS DU SAINT PÈRE FRANCIS AUX PRIES ET AUX MEMBRES DE LA CURIA DE L’ARCHIDIOCÉSE DE VALENCE (ESPAGNE)

[…] En ce moment, je dois vous remercier pour tout ce que vous faites dans cet archidiocèse au nom des plus démunis, en particulier pour la générosité et la générosité de votre cœur pour l’accueil des migrants. J’ai sauté de joie quand j’ai vu que vous aviez accueilli ce navire … Ils ont tous trouvé une main amicale en vous et un endroit où vous pouvez faire l’expérience de la proximité et de l’amour. Merci pour l’exemple et le témoignage que vous donnez, très souvent avec une pénurie de moyens et d’aide, mais toujours avec la compensation la plus élevée, qui n’est pas la reconnaissance des puissants ni de l’opinion publique, mais le sourire de reconnaissance sur le visage de nombreuses personnes à qui vous avez rendu l’espoir. […]

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DISCOURS DU PAPE FRANÇOIS AUX PARTICIPANTS À LA CONFÉRENCE MONDIALE SUR LE THÈME « XÉNOPHOBIE, RACISME ET NATIONALISME POPULISTE DANS LE CONTEXTE DES MIGRATIONS MONDIALES »

Monsieur le cardinal, vénérés frères dans l’épiscopat et dans le sacerdoce, chers frères et sœurs, Je suis heureux de vous accueillir à l’occasion de la conférence mondiale sur le thème Xénophobie, racisme et nationalisme populiste dans le contexte des migrations mondiales (Rome, 18-20 septembre 2018). Je salue cordialement les représentants des institutions des Nations unies, du Conseil de l’Europe, des Eglises chrétiennes, en particulier du Conseil œcuménique des Eglises, et des autres religions. Je remercie le cardinal Peter Turkson, préfet du dicastère pour le service du développement humain intégral, pour les paroles courtoises qu’il m’a adressées au nom de tous les participants. Nous vivons à une époque où des sentiments que beaucoup pensaient dépassés, semblent reprendre vie et se diffuser. Des sentiments de suspicion, de crainte, de mépris et même de haine à l’égard d’individus ou de groupes jugés différents en raison de leur appartenance ethnique, nationale ou religieuse et, en tant que tels, considérés comme peu dignes de participer pleinement à la vie de la société. Ces sentiments, ensuite, inspirent trop souvent de véritables actes d’intolérance, de discrimination ou d’exclusion, qui lèsent gravement la dignité des personnes impliquées et leurs droits fondamentaux, y compris le droit même à la vie et à l’intégrité physique et morale. Malheureusement, il arrive également que dans le monde de la politique, on cède à la tentation d’instrumentaliser les peurs ou les difficultés objectives de certains groupes et de se servir de promesses illusoires pour des intérêts électoraux myopes. La gravité de ces phénomènes ne peut pas nous laisser indifférents. Nous sommes tous appelés, dans nos rôles respectifs, à cultiver et à promouvoir le respect de la dignité intrinsèque de toute personne, à commencer par la famille — lieu où l’on apprend dès le plus jeune âge les valeurs du partage, de l’accueil, de la fraternité et de la solidarité – mais aussi dans les divers contextes sociaux où nous agissons. Je pense, avant tout, aux formateurs et aux éducateurs, auxquels est demandé un engagement renouvelé afin qu’à l’école, à l’université et dans les autres lieux de formation, soit enseigné le respect de toute personne, y compris avec les différences physiques et culturelles qui la distinguent, en dépassant les préjugés. Dans un monde où l’accès aux instruments d’information et de communication est toujours plus répandu, une responsabilité particulière incombe à ceux qui œuvrent dans le monde des communications sociales, qui ont le devoir de se mettre au service de la vérité et de diffuser les informations en étant attentifs à favoriser la culture de la rencontre et de l’ouverture à l’autre, dans le respect réciproque de la diversité. Ensuite, ceux qui tirent des avantages économiques du climat de méfiance de l’étranger, dans lequel l’irrégularité ou l’illégalité du séjour favorise et alimente un système de précarité et d’exploitation — parfois à un tel niveau qu’il engendre de véritables formes d’esclavage — devraient faire un examen de conscience profond, dans la conscience qu’un jour ils devront rendre compte devant Dieu des choix qu’ils ont fait. Face à la diffusion de nouvelles formes de xénophobie et de racisme, les leaders de toutes les religions ont également une mission importante: celle de diffuser parmi leurs fidèles les principes et les valeurs éthiques inscrits par Dieu dans le cœur de l’homme, connus comme la loi morale naturelle. Il s’agit de réaliser et d’inspirer des gestes qui contribuent à construire des sociétés fondées sur le principe de la sacralité de la vie humaine et sur le respect de la dignité de toute personne, sur la charité, sur la fraternité, — qui va bien au-delà de la tolérance — et sur la solidarité. En particulier, que les Eglises chrétiennes puissent être des témoins humbles et actifs de l’amour du Christ. Pour les chrétiens, en effet, les responsabilités morales susmentionnées prennent une signification encore plus profonde à la lumière de la foi. L’origine commune et le lien singulier avec le Créateur rendent toutes les personnes membres d’une unique famille, frères et sœurs, créés à l’image et à la ressemblance de Dieu, comme l’enseigne la Révélation biblique. La dignité de tous les hommes, l’unité fondamentale du genre humain et l’appel à vivre en frères, trouvent leur confirmation et se renforcent davantage dans la mesure où l’on accueille la Bonne Nouvelle que tous sont sauvés et rassemblés par le Christ de la même façon, au point que — comme le dit saint Paul — «il n’y a ni juif ni grec, il n’y a ni esclave ni homme libre, il n’y a ni homme ni femme; car tous vous ne faites qu’un dans le Christ Jésus» (Ga 3, 28). Dans cette perspective, l’autre n’est pas seulement un être à respecter en vertu de sa dignité intrinsèque, mais surtout un frère ou une sœur à aimer. Dans le Christ, la tolérance se transforme en amour fraternel, en tendresse et en solidarité active. Cela vaut surtout à l’égard des plus petits de nos frères, parmi lesquels nous pouvons reconnaître l’étranger, avec qui Jésus s’est identifié. Au jour du jugement universel, le Seigneur nous rappellera: «J’étais étranger et vous ne m’avez pas accueilli» (Mt 25, 43). Mais il nous interpelle déjà aujourd’hui: «Je suis étranger, vous ne me reconnaissez pas?». Et quand Jésus disait aux Douze: «Il n’en doit pas être ainsi parmi vous» (Mt 20, 26), il ne se référait pas seulement à la domination des chefs des nations en ce qui concerne le pouvoir politique, mais à tout l’être chrétien. Etre chrétiens, en effet, est un appel à aller à contre-courant, à reconnaître, accueillir et servir le Christ rejeté dans nos frères. Conscient des multiples expressions de proximité, d’accueil et d’intégration qui existent déjà envers les étrangers, je souhaite que de cette rencontre à peine conclue puissent naître de nombreuses autres initiatives de collaboration, afin que nous puissions construire ensemble des sociétés plus justes et solidaires. Je confie chacun de vous et vos familles à l’intercession de la Très Sainte Vierge Marie, Mère de la tendresse, et de tout cœur je vous donne ma Bénédiction apostolique à vous et ainsi qu’à tous vos proches.

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VIDÉOMESSAGE DU SAINT-PÈRE FRANCIS AUX PARTICIPANTS À LA VÈME RENCONTRE NATIONALE DE LA PASTORALE ISPANO-LATINE

Chers Confrères Evêques et Délégués à la Ve Rencontre Nationale de Pastorale Hispanique / Latine, Je suis ravi d’avoir l’occasion de vous parler à cette occasion. C’est un fait historique pour l’Église aux États-Unis. À travers cette Vème rencontre, vous essayez de créer une culture de la rencontre qui suscite l’espoir: différentes cultures, différentes façons de vivre, de penser, de se sentir et de marcher dans l’espoir. Vous avez proposé d’obtenir une manière différente d’être et de raconter, ce qui encourage chaque personne et chaque groupe à partager la richesse de ses traditions, la richesse de ses expériences, à abattre des murs, à construire des ponts. Je vois que la Ve Réunion est un moyen concret pour l’Église aux États-Unis de relever le défi de « sortir » de tout confort, de tout logement et de devenir un levain de communion avec tous ceux qui recherchent un avenir porteur d’espoir, en particulier avec les jeunes. et avec les familles vivant dans les banlieues de la société. […] Je sais que le processus de cette cinquième réunion a réconforté de nombreux immigrants qui vivent dans des situations de peur et d’incertitude. Le V Incontro leur a offert un plus grand sens de la communauté, de l’amitié et du soutien. C’est aussi un instrument de grâce qui a conduit à la conversion du cœur de beaucoup de gens et, surtout, à la conversion pastorale des situations et à la conversion pastorale d’églises, de paroisses, de collèges et de toutes sortes de réunions ecclésiales. Conversion pastorale par la rencontre, naturellement, dans l’adoration de JésusChrist. J’espère que cette cinquième réunion continuera à porter ses fruits. Et que l’Église, dans tous ses domaines, continue à accompagner ce processus avec sa propre réflexion, avec son propre discernement pastoral, même après le développement de la Rencontre nationale. C’est-à-dire que les églises particulières continuent à accompagner tout ce processus. En particulier, je vous demande de réfléchir à la manière dont vos Églises peuvent mieux répondre à la présence croissante, aux dons et au potentiel des jeunes et des familles hispaniques et des autres cultures. […]

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PAPE FRANÇOIS ANGÉLUS

A l’issue de l’Angélus […] Aujourd’hui, deux jours après la fête de la Sainte Croix, j’ai pensé vous offrir un crucifix à vous qui êtes ici sur la place. Le voilà [le Pape le montre]. Le crucifix est le signe de l’amour de Dieu, qui en Jésus a donné sa vie pour nous. Je vous invite à accueillir ce don et à l’apporter chez vous, dans la chambre de vos enfants ou des grands-parents… là où vous voulez du moment qu’on le voit dans la maison. Ce n’est pas un objet de décoration, mais un signe religieux à contempler et à prier. En regardant Jésus crucifié, nous regardons notre salut. Il est gratuit. Si quelqu’un vous dit que vous devez payer c’est un filou! Non, rien! C’est un cadeau du Pape. Je remercie les sœurs, les pauvres et les réfugiés qui distribueront maintenant ce don, petit mais précieux. Comme toujours la foi vient des petits, des humbles.. […]