9 janvier 2017 | Discours du Saint-Père

DISCOURS DU PAPE FRANÇOIS À L’OCCASION DES VŒUX DU CORPS DIPLOMATIQUE ACCRÉDITÉ PRÈS LE SAINT-SIÈGE

Salle Royale

[…] Des millions de personnes vivent encore au milieu de conflits insensés. Même
dans les endroits considérés comme sûrs, il existe un sentiment général de peur.
Nous sommes souvent submergés par les images de la mort, la douleur des
innocents plaidant pour l’aide et consolation du deuil de ceux qui pleurent un être
cher à cause de la haine et de la violence, la situation des réfugiés qui fuient la
guerre ou des migrants qui meurent tragiquement. […]
Je suis convaincu que pour beaucoup l’extraordinaire Jubilé de la Miséricorde a été
une occasion particulièrement appropriée aussi de découvrir la « grande et impact
positif de la miséricorde en tant que valeur sociale » [13]. Chaque puits peut aider
à donner naissance à « une culture de la miséricorde, basée sur la redécouverte de
la rencontre avec les autres: une culture où personne ne regarde l’autre avec
indifférence ou se enfuit quand il voit la souffrance des frères » [14]. Ce n’est

qu’ainsi qu’il sera possible de construire des sociétés ouvertes et accueillantes vis-
à-vis des étrangers tout en étant sûres et en paix avec elles. Cela est d’autant plus

nécessaire à l’heure actuelle, dans laquelle d’immenses flux migratoires se
poursuivent sans relâche dans différentes parties du monde. Je pense en particulier
aux nombreux réfugiés et réfugiés dans certaines régions d’Afrique, en Asie du
Sud-Est et à ceux qui fuient les zones de conflit au Moyen-Orient.
L’année dernière, la communauté internationale a été confrontée à deux réunions
importantes organisées par les Nations Unies: le premier Sommet mondial
humanitaire et le Sommet sur les grandes mouvements des réfugiés et des
migrants. Nous avons besoin d’un engagement commun envers les migrants, les
réfugiés et les réfugiés, ce qui leur permet de recevoir un accueil digne. Cela
signifie savoir comment combiner le droit de « tout être humain […] pour immigrer
dans d’autres communautés politiques et de s’y établir « [15], et en même temps
garantir la possibilité d’intégration des migrants dans le tissu social dans lequel ils
s’intègrent, sans eux, leur identité culturelle et leur équilibre politico-social sont
menacés. D’autre part, les migrants eux-mêmes ne doivent pas oublier qu’ils ont le
devoir de respecter les lois, la culture et les traditions des pays dans lesquels ils
sont accueillis.
Une approche prudente par les pouvoirs publics ne concerne pas la mise en œuvre
des politiques de fermeture envers les migrants, mais consiste à évaluer la mesure
dans laquelle est en mesure de votre sagesse et de prévoyance pays, sans nuire au
bien commun des citoyens, offrent une vie décente pour les migrants, en particulier
ceux qui ont réellement besoin de protection. Surtout, la crise dramatique actuelle
ne peut être réduite à un simple décompte numérique. Les migrants sont des

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personnes avec des noms, des histoires, des familles, et il ne peut jamais être une
paix véritable, il existera aussi longtemps que même un être humain est violée
dans l’identité personnelle et réduite à un simple chiffre statistique ou d’un objet
d’intérêt économique.
La question de l’immigration est une question qui ne peut laisser indifférent certains
pays, tandis que d’autres soutiennent le fardeau humanitaire, souvent avec
beaucoup d’efforts et les inconvénients lourds, pour faire face à une situation
d’urgence qui ne semble pas à la fin. Tout le monde devrait se sentir les fabricants
et les concurrents au bien commun international, même par des gestes concrets de
l’humanité, qui sont des éléments essentiels de cette paix et de développement que
les nations entières et des millions de personnes attendent toujours. Je suis donc
reconnaissant aux nombreux pays qui accueillent généreusement ceux qui en ont
besoin, à commencer par les différents pays européens, notamment l’Italie,
l’Allemagne, la Grèce et la Suède.
Il restera gravé à jamais le voyage que je fis dans l’île de Lesbos, avec mes frères
Patriarche Bartholomew et l’archevêque Ieronymos, et où j’ai vu de première main
le sort des camps de réfugiés, mais aussi l’humanité et de l’esprit de service des
nombreuses personnes impliquées pour les aider. Nous ne devons pas non plus
oublier l’accueil offert par d’autres pays européens et du Moyen-Orient, tels que le
Liban, la Jordanie et la Turquie, ainsi que l’engagement de plusieurs pays d’Afrique
et d’Asie. Même pendant mon voyage au Mexique, où j’ai pu faire l’expérience de la
joie du peuple mexicain, je me sentais proche de milliers de migrants d’Amérique
centrale, qui souffrent des injustices terribles et les dangers pour tenter d’être en
mesure d’avoir un avenir meilleur, les victimes d’extorsion et l’objet de ce
commerce ignoble – une forme horrible d’esclavage moderne – qui est le trafic de
personnes. […]