[…]Tout cela est nécessaire pour vaincre l’indifférence et construire la paix. L’année
qui s’achève a été marquée, malheureusement, par une multiplication de conflits
violents, aussi bien de guerre que terroristes. D’autre part, cette situation provoque
toujours plus une réaction non pas violente, mais spirituelle et morale dans les
consciences plus mûres. C’est ce que nous voulons et devons alimenter avec les
moyens à notre disposition et selon nos responsabilités. L’Église catholique, selon
sa mission propre, avec le Jubilé de la Miséricorde commencé depuis peu, se
propose de répandre dans le monde entier l’esprit de pardon et de réconciliation,
appelant les fidèles et les hommes et les femmes de bonne volonté à s’ouvrir au
don de la grâce de Dieu et à pratiquer ce que dans notre tradition nous appelons les
« œuvres de miséricorde spirituelles et corporelles ».
« Les États sont aussi appelés à des gestes concrets, et à des actes de courage à
l’égard des personnes les plus fragiles de leurs sociétés, comme les prisonniers, les
migrants, les chômeurs et les malades » (Message pour la Journée mondiale de la
Paix 2016, n. 8). En outre, en cette Année jubilaire, je désire formuler « un appel
pressant aux Responsables des États à accomplir des gestes concrets en faveur de
nos frères et sœurs qui souffrent à cause du manque de travail, de terre et de toit »
(ibid.). Au plan international, je souhaite vivement que chaque nation s’engage à
renouveler ses relations avec les autres, coopérant efficacement à faire grandir
aussi la fraternité dans la grande famille des peuples (cf. ibid.). […]